La Convention pour le renouveau des Comores (Crc) a débuté, le samedi 28 octobre; dans le quartier de Magudju à Moroni, sa “campagne de sensibilisation et de soutien” aux assises nationales prévues pour le mois de décembre prochain. Ce rendez-vous a été initié par le coordinateur de Moroni Nord de la Crc, Anlim Anliane et le directeur général de la Ma-Mwe.
Toute la crème de la principale formation au pouvoir a répondu présente à ce meeting de soutien. Dans son discours, le directeur général de la Ma-Mwe, Abou Saïd Mdoihoma, a lancé un appel à la jeunesse pour une “adhésion massive” à ce “grand rendez-vous de bilan” prévu pour le mois de décembre prochain. Il a, par ailleurs, demandé aux jeunes
de se soumettre aux recommandations de ces assises, pour un avenir meilleur et prospère”. «Si les conclusions de ces assises nous recommandent une modification de la constitution ou à la suppression de la présidence tournante, nous devons nous y soumettre pour l’intérêt supérieur de la Nation et pour l’émergence du pays à l’horizon 2030, déclare-t-il.
Une “solution provisoire”
Quant au ministre des finances, Saïd Ali Chayhane, il a insisté sur l’unité du parti. Il a fait un rappel des étapes franchies par ses anciens dirigeants durant plus de dix ans, avant de revenir au pouvoir en mai 2016, après l’avoir quitté en 2006. L’argentier de l’Etat a fait savoir qu’aucun pays en développement ne disposait d’une constitution qui ressemblait à la nôtre.
Pour lui, la constitution de 2001, était une “solution provisoire” pour mettre fin à la crise séparatiste mais que maintenant que ce mauvais souvenir “était derrière nous”, il était temps que les enfants de ce pays se réunissent pour réfléchir à une “constitution qui sera compatible” au développement socio-économique du pays. «Il est inconcevable que le peuple ne puisse renouveler sa confiance au président qui répondra à ses attentes afin qu’il puisse achever son œuvre”, plaidera-t-il avant de soutenir qu’il était temps qu’un “enfant de ce pays brise le silence et pose ce prpoblématique”.
L’occasion nous sera donc offert lors des assises nationales pour un diagnostic des 42 années d’indépendance et du bilan de la tournante, devait-il concluire.
A son tour, le secrétaire national par intérim, Yahya Mohamed Illiasse est revenu à la charge au sujet des douze députés signataires de la pétition qui met en cause la commission d’enquête parlementaire sur le programme de la Citoyenneté économique.
Ce conseiller du président de la République a, longuement, critiqué la déclaration faite par l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi sur les réseaux sociaux, qui a demandé que son audition par la commission d’enquête soit publique. “Nous ne sommes pas dans un twarab ou un madjilisi et dans “enquête”, il y a la notion du secret”, a-t-il tonné.