C’est la fin d’une tournée diplomatique de 4 jours en Afrique de l’Est. Après l’Érythrée, le Kenya, le conseiller d’état et ministre des affaires étrangères chinois, Wang Yi a terminé son périple hier à Moroni. Au cours de cette visite éclair de 24h, le chef de la diplomatie chinoise, n’avait pas un programme chargé. Il a d’abord rencontré son homologue comorien, Dhoihir Dhoulkamal avant de s’entretenir avec le chef de l’État, Azali Assoumani, au palais de Beit-salam. Mais comme c’est souvent le cas partout, seuls les deux ministres ont fait déclaration, après la rencontre. Le ministre Dhoihir Dhoulkamal fut le premier à prendre la parole.
A en croire, le ministre comorien, les échanges entre le président de la République et le ministre Wang yi ont tourné autour des sujets importants notamment la pandémie, l’économie pour ne citer que ceux-là. La coopération bilatérale a également été au menu des échanges a ajouté l’ancien vice-président de l’Assemblée, qui a parlé d’une discussion franche. «C’est un honneur pour nous d’être choisis parmi les pays où le ministre Wang Yi a visité malgré la crise sanitaire.
Nous avons abordé de nombreux sujets notamment la santé, la culture tout comme les infrastructures dont la construction de la plupart d’entre elles sont assurées par des entreprises chinoises. Nous nous réjouissons de l’intérêt accordé par nos amis chinois, lesquels ont toujours accompagné le pays depuis maintenant 47 ans», a introduit dans sa déclaration, le chef de la diplomatie comorienne lors de la traditionnelle conférence de presse. Ce dernier a annoncé, par ailleurs, plusieurs engagements pris par la République populaire de Chine à cette occasion.
Des tests
Dans la lutte contre la pandémie, la Chine a promis des vaccins et du matériel médical. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’empire du milieu apporte son aide à l’union des Comores depuis l’arrivée de la pandémie.Les Comores ont déjà reçu un don de près de 200 000 doses du vaccin chinois. Aujourd’hui, le pays fait partie des premiers à vacciner sa population avec le Sinopharm. «La chine est prête à nous accompagner en devenant un partenaire du plan Comores émergentes.
Pour la lutte contre le paludisme, Pékin a manifesté sa disponibilité à aider le pays à éradiquer cette maladie d’ici 2025», a ajouté Dhoulkamal, qui avait pris part à la rencontre de Beit-salam. Celle-ci a duré presque une heure. Sur le plan politique les deux pays ont réaffirmé leur soutien mutuel sur les questions de l’intégrité territoriale.
De son côté, le chef de la diplomatie chinoise, a salué la confiance qui a toujours uni Moroni et Pékin. «Notre diplomatie a toujours considéré que tous les pays étaient égaux peu importe leurs tailles», a rappelé le ministre qui fut également ancien ambassadeur au japon. Le diplomate a annoncé la fourniture de 160 000 tests de Covid. Pour le développement du pays, le chef de la diplomatie chinoise a énuméré trois objectifs que la République populaire veut atteindre aux Comores : la couverture vaccinale, l’élimination du paludisme et le soutien du Plan Comores Emergent (Pce). «Les pistes ne manquent pas», a souligné le ministre.
Il a cité, entre autres, le forum pour la coopération sino-africaine. A travers ce cadre, la Chine finance de nombreux projets sur le continent.Ce forum a été lancé en 2000 et se tient tous les 3 ans. Rappelons qu’après les Comores, Wang Yi s’envolera ce vendredi pour les Maldives.