Le président de la République sénégalaise sera bel et bien en terre comorienne, demain samedi, 26 février. Après un premier report, le chef de l’Etat sénégalais, a confirmé son arrivée. Ce dernier avait prévu de se rendre à Moroni le lundi 7 février, mais la consécration des Lions de la Teranga l’avait contraint à annuler son voyage in extremis. Cette visite d’Etat a d’ailleurs fait l’objet d’une conférence de presse hier, à la présidence.
C’est le directeur de cabinet du chef de l’Etat, lui-même, Dr Daniel Ali Bandar, qui l’a animée. D’après lui, citant l’agenda, l’avion du président Macky Sall atterrira à l’aéroport vers 11h du matin. Selon le programme, le président comorien, Azali Assoumani s’entretiendra d’abord avec son homologue sénégalais, au palais de Beit-Salam. Puis s’en suivra une rencontre bilatérale entre les deux délégations. Au cours de cette visite de 24h, les deux gouvernements devraient signer au moins 7 accords dans des domaines tels le commerce, la diplomatie, et l’éducation pour ne citer que ceux-là.
Bourses
Sur le dossier de l’Éducation, le directeur de cabinet a dévoilé quelques sujets qui seront abordés au cours des échanges notamment l’admission des étudiants comoriens dans les grandes écoles sénégalaises, ou encore la question des bourses. «Le Sénégal est le seul pays qui a modifié une loi pour faciliter l’intégration des ressortissants comoriens dans les facultés de médecine où une limite d’âge était en vigueur. C’est dire combien, c’est un pays frère», a rappelé, Daniel Ali Bandar. Le dimanche, avant de s’envoler pour Dakar, (son vol est prévu pour 17h), le chef de l’Etat sénégalais, qui a récemment été élu président de l’Union africaine (Ua), prononcera enfin un discours à l’Assemblée nationale.
A en croire le chef du cabinet, de nombreux présidents souhaitent effectuer des visites aux Comores. Il n’a pas pour le moment cité des noms. Daniel Ali Bandar, qui tenait sa première conférence de presse depuis sa nomination, est revenu sur le dialogue national, dont le lancement est prévu pour le lundi 28 février. Jusqu’à maintenant, l’opposition a préféré opter pour la politique de la chaise vide.
Une attitude qui parait lors de cette première conférence. Interrogé sur la dernière sortie médiatique du patron du G10, Mohamed Abdouloihabi, [ il estime qu’on ne peut parler de dialogue si les points d’achoppement ne sont pas abordés], le directeur de cabinet du président dit partager cet avis. «Mais pour cela, chacun doit apporter ses propositions.
D’ailleurs, personne n’a été interdit de le faire. Le nombre des thématiques ne cesse d’augmenter. Actuellement, elles sont 9. Et la liste n’est pas close», a renchéri, l’ex secrétaire général du ministère de l’Agriculture qui a assuré que des organisations internationales se sont déjà montrées disposer à accompagner le dialogue inter-comoriens.