En visite à Moroni depuis le vendredi 14 avril, le secrétaire général de la Commission de l’Océan indien (Coi) Vêlayoudom Marimoutou a convié la presse hier à l’hôtel Golden Tulip pour montrer les résultats de sa première visite aux Comores. Il affirme avoir rencontré la cellule nationale de coordination et d’accompagnement de la présidence comorienne de l’Union africaine et des membres du gouvernement.
Devant la presse, le successeur de Hamada Madi Bolero à la tête de la Coi précisera que «c’est la première fois qu’un chef d’Etat d’un pays insulaire d’Afrique prend la présidence de l’Union africaine» et de poursuivre que la présidence comorienne de l’Ua est une «opportunité pour l’Union des Comores et pour l’ensemble des Etats insulaires d’Afrique». Il a montré qu’il est temps de «projeter les Etats insulaires d’Afrique sur le devant de la scène continentale».
Le statut d’observateur de la Coi auprès de l’Ua au menu
Le patron de la Coi a mis l’accent sur le statut d’observateur de la Coi auprès de l’Ua. Sur ce sujet, Vêlayoudom Marimoutou a fait savoir que «la demande de statut d’observateur de la Coi auprès de l’Union africaine» a dominé les échanges. De son avis, les questions liées à la formalisation du statut d’observateur de la Coi auprès de l’Ua qui était l’un des sujets pris en compte par les présidences seychelloise et comorienne de la Coi en 2019-2021, ont été soumises au 36ème Conseil de la Coi du 23 février 2022 à Paris pour donner suite aux échanges entre la présidence française du Conseil de la Coi et la Commission de l’Ua.
Le secrétaire général a plaidé pour que les Comores facilitent les démarches. «La présidence comorienne de l’Ua pourrait s’avérer déterminante pour l’obtention de ce statut auprès de l’instance continentale sur les succès de la coopération régionale pour créer, renforcer les réseaux». Le secrétaire général de la Coi a indiqué que «la présidence comorienne de l’Ua est également une occasion de promouvoir les succès de la coopération régionale, notamment les actions pour lesquelles les Comores ont apporté un fort soutien». La question de «l’agenda climatique et les besoins spécifiques des iles».
L’économie bleue et la sécurité maritime
Le conférencier a fait la promotion de l’économie bleue. Il a annoncé que sur «les cinq pays africains ayant les plus vastes zones économiques exclusives, trois sont insulaires et membre de la Coi. Maurice, les Seychelles et Madagascar respectivement au 2ème, 3ème et 4ème rangs des pays d’Afrique avec les plus vastes Zee. Les Comores au 18e rang». Il pense que «la présidence comorienne de l’Union africaine peut ainsi valoriser les acquis sous régionaux pour amplifier le dynamique continental en faveur de l’économie bleue tout en promouvant le renforcement des mécanismes régionaux de sécurité en mer».