Le président Azali Assoumani a reçu ses compatriotes de l’île de Ndzuani le samedi matin au palais présidentiel de Dar-nour, à Mutsamudu, pour leur adresser ses vœux de bonheur pour l’Aïd-el-fitr. La cérémonie avait rassemblée de nombreux citoyens autour des membres du gouvernement fédéral et de l’exécutif de l’île. Dans son allocution, le chef de l’Etat a rendu grâce à Allah pour «nous avoir permis de jeûner dans la paix et le bonheur», et a su gré aux participants d’avoir bravé l’averse qui avait un peu perturbé la rencontre à son début. Il a ensuite réitéré ses remerciements à l’endroit de l’électorat anjouanais pour lui avoir crédité plus de 80 % de ses voix aux récentes élections, et a souhaité son accompagnement. «Vous nous avez choisis à ces fonctions, moi, les gouverneurs Anissi, Fazul et Farouata, et nous avons accepté de les assumer. Mais vous devez maintenant nous accompagner, vous tenir derrière nous», a-t-il dit. Il a ensuite suggéré à ses compatriotes d’»accomplir leurs devoirs avant de réclamer des droits», et de «se corriger» entre eux dans le but de faire avancer la paix et le développement.
Réagissant ensuite aux propos d’un notable qui lui a devancé à la tribune, lequel notable mettait en garde contre les clichés «anti-anjouanais et anti-mohéliens» attribués par certains aux Grand-Comoriens, le président a parlé de «provocation» et est revenu sur l’histoire politique du pays. «Je l’ai déjà rappelé : les Grand-Comoriens ont préféré Ahmed Abdallah au prince Saïd Ibrahim, un homme noble et instruit. Quand Ali Soilihi a renversé Ahmed Abdallah, il lui a payé un billet pour la France, lui et sa famille. A son retour au pouvoir, les Grand-Comoriens l’ont de nouveau soutenu durant près de douze ans. Et lorsqu’il fut renversé, aucun de ses biens de la Grande-Comore n’a été touché, contrairement à ce qu’il s’est passé à Anjouan (référence aux événements de 1997 liés au séparatisme, avec la démolition de maisons de la famille Abdallah, ndlr)», a-t-il remémoré.
Avant le chef de l’Etat, Oustadh Djaanfar, un autre intervenant, a tenu à rappeler les efforts engagés par le gouvernement pour que les Comoriens passent un ramadan sans disette, malgré les ravages causés par le cyclone Kenneth sur les cultures et les biens de toutes sortes. «Nous n’avons manqué de rien alhamdu lillah, grâce à la bienveillance de notre président. Il a payé les fonctionnaires au début, au milieu et à la fin du mois. Et aujourd’hui il complète ses bienfaits en venant nous souhaiter une joyeuse Aïd», a rappelé le Fundi.