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Vœux du nouvel an / Les opérateurs économiques et la société civile reçus par le chef de l’État

Vœux du nouvel an / Les opérateurs économiques et la société civile reçus par le chef de l’État

Politique | -   Ali Abdou

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Devant le secteur privé, le président de la République a rassuré sa volonté à favoriser le climat des affaires dans le pays en vue d’atteindre l’émergence à l’horizon 2030. Il a indiqué que des instructions fermes ont été données au ministre des Finances, aux directeurs de l’Agid et des Douanes pour un partenariat sincère entre le secteur privé et public pour une amélioration du climat des affaires dans le pays.

 

Le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a reçu, hier dans la matinée, les vœux de nouvel des opérateurs économiques, des institutions bancaires, de la société civile et des mouvements des femmes, au palais présidentiel de Beït-Salam. La délégation des opérateurs économiques, des organisations patronales et des institutions bancaires a été conduite par le ministre de l’Economie, Bianrifi Tarmidhi, le gouverneur de la Banque centrale des Comores, Younoussa Imane et le président de l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’artisanat (Uccia), Ahmed Bazi.
Au nom de la délégation, le président de l’Uccia, Ahmed Bazi a formulé «les meilleurs vœux de santé, de persévérance, de bonheur, de prospérité et de réussite» au chef de l’État, Azali Assoumani, ainsi qu’à sa famille, pour cette nouvelle année que «nous venons de débuter». Ahmed Bazi a fait part au président de la République de la baisse des exportations de vanille et du girofle dans le pays durant la période 2018, dont au 1er semestre 2018 la vanille représente 0,2 milliards de francs comoriens contre 1,3 milliards cette même période de 2017. «Le girofle représente 1,9 milliards contre 6,8 milliards en 2017. Par contre l’ylang a connu une hausse de 63,6%», a-t-il révélé.

L’esprit d’interaction entre
l’État et le secteur privé

Le président de l’Uccia a souligné que le climat des affaires dans le pays s’est détérioré au regard du classement de Doing Business de la Banque mondiale, plombé notamment par «la rétention de l’administration à appliquer les réformes, le matraquage fiscal et l’insécurité juridique». Selon lui, cette rétention de l’administration ne contribue toujours pas à favoriser la promotion de l’investissement et la croissance, compromettant ainsi les initiatives des projets de développement du pays.
Il a salué l’initiative du ministre des Finances qui a engagé, à travers les ateliers bipartites de concertation et de dialogue (Abcd), une concertation entre les opérateurs économiques, la direction générale des douanes et l’administration générale des impôts et domaines (Agid). Selon lui, ces rencontres se sont donné «l’ambition de renforcer l’esprit d’interaction entre l’État et le secteur privé, accompagner les opérateurs économiques, à travers des mesures de facilitation douanières et fiscales et rappeler la nécessité d’un esprit de responsabilité et d’intégrité auprès des opérateurs privés et des administrateurs publics». Le patron de l’Uccia a signalé qu’à travers ses rencontres, 15 résolutions y sont découlées et engagent aussi bien le secteur privé que le secteur public pour améliorer significativement l’environnement des affaires dans le pays.
 Ahmed Bazi a fait savoir qu’au-delà de ces rencontres et de ces échanges qui sont réels, «il est particulièrement frustrant» de réaliser qu’à ce jour, plusieurs résolutions, pourtant consensuelles, ne sont toujours pas mises en œuvre et que les problèmes soulevés, mais non résolus, continuent de saper l’environnement des affaires.

Les infrastructures de base

«A titre exemplatif, je vais en évoquer les plus saillants, qui caractérisent hélas l’incapacité à laquelle nous nous heurtons à chaque fois qu’il est tenté de réformer une administration, qui vit et se nourrit de sa propre activité : la prolifération des missions d’enquêtes fiscales reste la norme, malgré l’adoption d’une charte. La mise en place de la commission de la concurrence, organe régulateur, qui se fait toujours attendre malgré la promulgation de la loi depuis … La mise en place de la commission de conciliation et d’expertise douanière, prévue par le code des douanes, qui est l’organe de recours contre les abus éventuels, toujours pas mise en place».
Par contre, les opérateurs économiques ont salué les efforts consentis pour mettre à niveau les infrastructures de base, à savoir, les investissements dans les infrastructures de l’énergie, du transport, de l’hôtellerie et des Tics qui «posent incontestablement les bases d’un développement du pays». Quant au représentant de la société civile, Ibrahim Ben Ali, il a salué l’engagement du chef de l’État en faveur de la jeunesse et de la femme. Pour lui, avec la politique de mise en place des infrastructures sportives, le président de la République démontre «sa volonté à favoriser l’épanouissement de la jeunesse, qui est l’espoir des Comores de demain».
A son tour, le président de la République, Azali Assoumani, a souhaité les meilleurs vœux aux opérateurs économiques, aux représentants des institutions bancaires, à la société civile et aux mouvements des femmes pour ce nouvel an 2019. Répondant aux opérateurs économiques, le chef de l’État leur a renouvelé, encore une fois, son attachement disant qu’ils sont «le tremplin de sa politique d’émergence». Il a annoncé que des instructions fermes ont été données au ministre des Finances, au directeur des douanes et au directeur de l’Agid, «pour un partenariat sincère entre le secteur privé et public en vue de favoriser le climat des affaires». Il a appelé les opérateurs économiques à faire de la lutte contre la corruption leur arme de bataille, puisque en acceptant de verser des commissions et des pots de vins, les opérateurs économiques deviennent des prisonniers à vie de ceux qui disent les rendre service aujourd’hui. S’adressant aux jeunes et aux femmes, Azali Assoumani a promis de garantir l’égalité de chance entre homme et femme et l’épanouissement de la jeunesse pour s’assurer de la relève du pays.


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