Dimanche 31 décembre dernier à 22 heures, le chef de l’Etat s’est adressé à la Nation depuis le palais présidentiel de Beit-Salam. Avant de plonger en 2018, le chef de l’Etat a fait une rétrospective de l’année 2017 qu’il considère comme “une meilleure année pour l’Union des Comores”. Dans son message de vœux, le président de la République a listé les grandes réalisations qui font qu’il considère que l’année 2017 est en général une meilleure année.

“En effet, malgré notre situation collective, familiale ou individuelle, qui est loin d’être satisfaisante, l’année 2017 a été marquée par la consolidation de l’unité nationale et la démocratie, l’inauguration et la mise en service de l’Hôpital de Bambao Mtsanga, la fourniture permanente du courant électrique, le lancement du chantier de construction des routes sur l’ensemble des Îles et du nouvel Hôpital de référence internationale, en lieu et place de l’Hôpital El-Maarouf”, a-t-il commencé par lister avant d’énumérer d’autres actions à savoir “la réforme de notre diplomatie, un début d’assainissement des finances publiques, qui a permis d’honorer régulièrement les salaires des fonctionnaires sans aide ni appui extérieurs, le lancement de nombreux projets et la création des conditions propices à notre ambition d’inscrire notre pays parmi les pays émergents du continent africain à l’horizon 2030”.

Volonté de faire réussir notre pays

Tout en reconnaissant que nombreux hommes et femmes mais aussi et surtout des jeunes montrent des signes de désespoir, le président Azali Assoumani appelle à “tirer de cette situation, les raisons d’une détermination encore plus grande, à faire de l’année 2018 qui commence, une année d’espoir et de réalisation”.

En parlant de 2018, le chef de l’Etat s’est attardé sur l’organisation prochaine des assises nationales en demandant aux Comoriens de prendre la parole, s’exprimer et faire entendre leurs voix.
Il s’est réjoui de l’accompagnement aussi bien du secrétaire général de l’Onu, du président de l’Union Africaine et de nombreux chefs d’Etats.

Les assises nationales constituent une occasion non seulement de nous rassembler entre Comoriens, au-delà de nos convictions politiques, pour faire, dans un débat constructif, serein et apaisé, le bilan des 42 ans d’indépendance de notre pays, d’en tirer les leçons, mais aussi de projeter les Comores vers un meilleur avenir, et créer les conditions du développement et de l’émergence que nous ambitionnons pour notre pays, dans la paix, la sécurité et la stabilité a-t-il expliqué.

Azali Assoumani estime que “les réflexions insulaires, voire séparatistes” sont toujours ancrées dans les têtes de certains Comoriens même à des “niveaux d’éducation et de responsabilités élevés”, raison pour laquelle il est convaincu que les assises permettront de consolider l’unité nationale, rejeter la discorde au profit de la concorde et “réapprendre à penser aux Comores de demain”.

S’il estime que les comportements à caractères insulaires et séparatistes doivent être dénoncés, combattus et réprimés si besoin est, le président a tenu à rappeler que les assises sont l’occasion de réadapter les institutions qui méritent des évolutions. Pour 2018, le locataire de Beit-Salam espère une “volonté de faire réussir notre pays et montrer notre capacité à travailler ensemble, sans nous laisser détourner par des querelles inutiles à l’épanouissement de nos îles, dans leur diversité, leur complémentarité et leur solidarité”.

Outre les assises, le président de l’Union a rappelé que nous devons renforcer les valeurs de l’Islam, de la démocratie et du destin commun qui “constituent une chance pour les filles et fils des Comores dont ceux de Mayotte”. Il a donc appelé à faire barrage au chiisme et à toute forme d’extrémisme. “… nous allons continuer à nous rapprocher davantage de nos frères et sœurs de Mayotte…pour que, dans le dialogue et la fraternité, nous puissions à nouveau envisager et construire un meilleur avenir commun pour tous nos enfants”, a-t-il promis.

Le chef de l’Etat a appelé les Comoriens à ne laisser personne décider de leur sort et de leur destinée à leur place. Il a ainsi promis de continuer à travailler en 2018 pour l’émergence du pays et pour son rayonnement dans la région de l’Océan indien, en Afrique et dans le monde. “Nous allons porter la voix des Comores dans le concert des Nations, pour être entendus et respectés en tant que peuple fier et libre, aspirant à vivre dans un pays indépendant, en sécurité et prospère” devait-il annoncer en guise de mot de la fin.