«Je suis là devant vous, au nom de la Cndhl, une institution autonome qui ne dépend pas d’aucun ministère ni d’aucune autorité, pour vous féliciter», a-t-elle déclaré avec de présenter le statut des Comores sur le respect des droits de l’Homme. «Les Comores sont classées dans le statut C, au bas de l’échelle», a fait savoir la représentante de la Cndhl qui a sollicité une rencontre auprès du président pour bien échanger sur les mesures urgentes à prendre dans ce sens. «Nous sollicitons une rencontre pour voir ensemble comment redorer l’image de notre pays» dira-t-elle.
À son tour, le porte-parole des avocats, Me Ahamada Baco, a lui aussi montré l’objectif de leur présence, exposant leurs doléances. «Nous sommes là pour vous féliciter suite à votre réélection. C’est le premier message que le bâtonnier Ibrahim Ali Mzimba m’a dit de vous faire passer. Les avocats pensent poursuivre leurs discussions avec vous en maintenant nos rencontres trimestrielles habituelles. Nous aimerions beaucoup échanger sur le projet de la maison des avocats. Nous sommes disposés à travailler avec vous», a-t-il souligné.
Ce pays a besoin de vous tous
Apres les avocats, le tour reviendra à la presse d’exprimer ses félicitations au président. Dans son mot, le directeur général du journal d’Etat Al-watwan, Maoulida Mbaé, qui parlait au nom des médias publics et privés, a axé ses propos sur les difficultés que rencontrent les medias et les journalistes. «Nous sommes là pour vous présenter nos félicitations pour votre réélection à la tête de notre pays. Nous présentons également nos vœux de réussite à vous et à votre famille», a-t-il déclaré avant d’ajouter : «la presse est malade. La formation des journalistes reste aujourd’hui le grand défi à relever pour une meilleure professionnalisation du métier. Nous vous informons que 80% des personnes qui travaillent dans les medias n’ont pas bénéficié des formations en la matière», a-t-il souligné.
Le patron du journal de l’Etat a insisté sur la vie précaire des journalistes. «Les journalistes ont un statut précaire avec un avenir professionnel incertain. Les journalistes vivent mal. Les difficultés financières des medias privés, la question des salaires des journalistes des médias de service public comme à Radio Ngazidja, l’absence d’un cadre juridique protégeant l’exercice de la profession sont autant de difficultés à régler en urgence. Il est temps d’engager des réflexions approfondies pour améliorer le statut juridique des journalistes qui vivent à la criée», a souligné Maoulida Mbaé, demandant l’organisation des Etats généraux de la presse pour mettre sur la table toutes les questions nécessaires à la réforme du secteur de la presse.
Avant le discours du chef de l’Etat, le représentant du Comité olympique et sportif des îles Comores (Cosic), Halifa Mlamali a lui aussi félicité le chef de Beit-Salam au nom de toutes les fédérations sportives du pays. Il a ensuite annoncé que «le président Azali est un réunificateur. Grâce à lui, nos frères mahorais sont venus nous rejoindre pour jouer ensemble à l’occasion de la Coupe de la Concorde inaugurée en 2005. Les sportifs sont derrière vous et nous sommes confiants quant à votre accompagnement dans nos ambitions qui sont aussi les vôtres de développer le sport dans les îles». Halifa Mlamali a rappelé les deux rendez-vous très importants pour le monde sportif comorien.
Un versement de 82 millions a été effectué
Les jeux des îles qui auront lieu en juillet prochain à l’Ile Maurice et l’organisation aux Comores de ces mêmes jeux en 2023. «Le succès des Comores en juillet prochain à Maurice dépend de nos préparatifs. Et tout cela, monsieur le président, demande des moyens. Ainsi, nous vous prions de nous aider pour que les fédérations se mettent au travail pour avoir des bons résultats», a-t-il expliqué.
Le chef de l’Etat a remercié les différents corps représentés à Beit-Salam. Azali Assoumani a fait savoir que sa réélection a été dictée par la seule grâce de Dieu. «Je ne suis pas réélu parce que j’avais le pouvoir, je suis réélu parce que Dieu l’a voulu. Sans la grâce de Dieu, je ne serais pas élu. Je ne vous apprends rien de ce qui s’est passé en 2016», a-t-il insisté avant de souligner avec amertume que les Comoriens insistent toujours sur leurs droits et oublient qu’ils ont aussi des devoirs. Il a, par exemple, montré que la diaspora a une responsabilité. «Les Comoriens qui sont ailleurs sont nos ambassadeurs. Et ce qu’ils font ne rend pas service à notre nation», a-t-il pesté. Sur la question des journalistes non formés qui mettent en danger le quatrième pouvoir, Azali Assoumani trouve que les journalistes doivent se battre pour défendre eux-mêmes leur propre métier et refuser que n’importe qui s’improvise journaliste. «Tout le monde ne peut pas devenir journalistes», devait-il critiquer.
En ce qui concerne le soutien des fédérations sportives, le Chef de l’Etat a annoncé qu’un versement de 82 millions a été effectué ce mardi pour répondre aux besoins de nos futurs ambassadeurs à l’île Maurice. «Le sport est un levier de développement pour notre pays. Grâce à la coupe de la concorde, nous avons aujourd’hui des joueurs mahorais qui évoluent au sein de l’équipe nationale», a-t-il souligné avant de promettre un dialogue constructif avec tous les acteurs de la société après son investiture.
