Le chef de l’État, Azali Assoumani, a effectué une tournée à Ndzuani et à Mwali la semaine dernière. À l’occasion, son directeur de cabinet a fait le point. À Ndzuani, le président de la République est allé lancer le projet intégré de développement des chaînes de valeurs et de convivialité (Pidc).
Il s’agit, selon Youssoufa Mohamed Ali, d’un projet qui entre dans le cadre du plan Comores émergentes (Pce), et dans le programme politique du président Azali de lutte contre le chômage, intitulé «un jeune, un emploi». «Ce projet permettra une nouvelle approche de l’agriculture aux Comores avec l’idée de promouvoir l’autosuffisance en produits agricoles et alimentaires», a-t-il expliqué, parlant d’un grand projet du gouvernement comorien soutenu par la Banque mondiale à travers un prêt de 11,5 milliards de nos francs.

A en croire Youssoufa Mohamed Ali, ce projet est lancé à Mremani dans la région de Nyumakele parce que c’est la première zone agricole potentielle du pays. «Ce projet couvrira 7 régions, à savoir les Crde de Mremani, de Wani, de Bambao Mtsanga à Ndzuani, les Crde de Simbusa ya Mbadjini, de Mitsamihuli-Sembenwa, la zone de Mbude (Ipvembeni-Maweni-Dibwani) à Ngazidja et le Crde de Fomboni. «Avec ce projet, nous espérons dans ces quatre ans, jusqu’en 2024, augmenter la production agricole, à savoir les cultures vivrières, les légumes et les cultures de rente, mais également augmenter les volailles, le lait et la viande de 30% par rapport à la production actuelle. Ce projet créera 5.600 emplois», a-t-il étalé.

Les nouveautés de ce projet ? Selon le directeur de cabinet du président de la République, avec ce projet, l’on créera 300 entreprises agricoles. «Ce projet aidera le jeunes en particulier, les femmes surtout ou autres avec l’expertise, le matériel et le financement», a-t-il expliqué. Youssoufa Mohamed Ali évoquera la mise en place des centres de transformation, par exemple transformer les fruits en jus ou confitures ou autres. De même avec les poulaillers et autres secteurs de l’élevage. Ce projet aidera à construire ou à réhabiliter des pistes rurales pour faciliter le transport des produits dans les marchés.

«Donc, il y aura beaucoup d’emplois dans la production, la transformation, la vente, entre autres», s’est-il félicité, évoquant même des chambres froides pour conserver les produits agricoles, les fruits et légumes, et autres. Cet agriculteur de formation citera parmi les fruits de ce projet, la mise en place d’une industrie de provenderie pour faire en sorte que les éleveurs de volailles trouvent à manger pour leurs poulets. «J’appelle les jeunes à embrasser ce projet très bénéfique pour eux et le pays entier», a-t-il lancé. Dans le cadre du tourisme, notre interlocuteur fera savoir que ce projet aidera les promoteurs de projets à aménager des sites entre autres. «Ce projet répond à la politique du gouvernement pour la jeunesse», a-t-il insisté.

À Ndzuani, le président a mis en place le cadre de concertation entre le gouvernement et le secteur privé. «C’est la première fois de l’histoire du pays qu’on signe et formalise un cadre qui permettra de résoudre les éventuels problèmes entre les deux parties à travers un dialogue franc qui permettra anticiper et trouver des solutions rapidement. Cela permettra en outre au secteur privé et au gouvernement de travailler aisément», s’est-il réjoui, soulignant l’importance du décret et du protocole d’accord renforçant ce dialogue et la plateforme d’échanges entre les deux parties.

Le président Azali Assoumani a, avec son gouvernement, tenu le Conseil des ministres à Ndzuani. Selon son premier collaborateur, le chef de l’État le fait souvent «pour consolider l’unité nationale, renforcer l’intégrité territoriale», a-t-il justifié.
Dans le cadre de la protection de l’environnement, le président a remis des alambics solaires qui fonctionnent également à l’aide de pétrole à une association de femmes préparatrices d’huile d’ylang-ylang de Mahale, dans la région de Bambao, pour endiguer le déboisement. «Vous savez qu’à Ndzuani, il y avait 24 rivières qui coulaient en permanence. Maintenant, il reste seulement trois. Avec cette politique, on limitera le déboisement et permettra à la forêt de se recycler et peut être que les rivières reprendront», s’est-il expliqué mentionnant 11 alambics au programme.

A Ndzuani, le président a rencontré les maires pour tout d’abord les féliciter pour leur élection dans leurs communes respectives. «Il(le président) les a signifiés l’importance de travailler ensemble pour le développement du pays conditionné par la paix et la stabilité», a rapporté le directeur de cabinet du président qui mentionnera la rencontre entre le président et le comité régional de gestion de la Covid-19 au niveau de Ndzuani.

A Mwali, toujours dans la politique de se rapprocher de la population et de consolider l’unité nationale, le président Azali Assoumani a visité une grande ferme à Mibani, où travaillent plus de 300 femmes qui cultivent des bananiers, des taros, des patates, des légumes, entre autres. Youssoufa Mohamed Ali soulignera comme avantages le système d’irrigation mis en place pour faciliter l’arrosage et l’autre système de fabrication d’engrais naturels avec des fumiers qui leur permet de cultiver biologiquement.
«À côté, il y a un champ-école qui permet de maintenir la formation de ces femmes en technique de production agricole, et la fabrication des pépinières. Le chef de l’État a promis d’y revenir et de les soutenir», a-t-il fait savoir. Le président a rencontré le comité Covid-19 de Mwali, lequel a fait le bilan, sachant qu’à Mwali il n’y a aucun cas positif actuellement après 300 tests réalisés.

Youssoufa Mohamed Ali a toutefois recommandé à respecter les mesures barrières, surtout le port du masque. «Le président a rencontré les maires de l’île pour les féliciter et les inviter à travailler ensemble», a-t-il annoncé, expliquant que le président, en dépit de la crise sanitaire, veut surtout être en contact avec la population, s’imprégner des réalités et impulser les politiques de développement sur l’ensemble du territoire. «La Covid-19 ne doit pas mettre le pays à l’arrêt. C’est ainsi que nous avons lancé ces projets pour inciter tout le monde à travailler, faire comprendre à la jeunesse que l’agriculture est un métier comme les autres, générateurs d’emplois tout comme la pêche également, entre autres», a-t-il conclu.

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