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Youssoufa Mohamed Ali : «le temps de la contestation est révolu, la ligne des élections est tracée»

Youssoufa Mohamed Ali : «le temps de la contestation est révolu, la ligne des élections est tracée»

Politique | -

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Le directeur de cabinet du chef de l’Etat appelle la classe politique à être en droite ligne avec le fil des évènements et à se préparer aux futures échéances électorales au lieu d’entretenir «un débat anachronique», sur les Assises nationales et le référendum du 30 juillet. «Les politiques doivent maintenant regarder l’avenir», a-t-il conseillé hier au cours d’un entretien accordé à Al-watwan.

 

Le directeur de cabinet du chef de l’Etat ne va pas par mille chemins pour expliquer et détailler le cap des élections anticipées du président et des gouverneurs des îles prévues au premier trimestre 2019. Il estime que le message du président de la République, adressé à la Nation le 29 novembre dernier, ne souffre d’aucune ambigüité. La déclaration du chef de l’Etat est, d’après lui, le reflet d’une vision défendue et assumée par la plus haute autorité du pays qui souhaite bien traduire en actes les conclusions issues des Assises nationales et la volonté du peuple exprimée le 30 juillet 2018.

 

«Le président a donné le ton, il appartient à la classe politique d’être à la hauteur des enjeux de ces élections», a indiqué Youssoufa Mohamed Ali. «Ces élections n’appartiennent ni au pouvoir ni à l’opposition. Ce sont des élections qui appartiennent aux Comoriens. A eux seuls de décider. Le chef de l’Etat a mis en jeu son mandat pour l’intérêt du pays. Il veut respecter la parole donnée depuis le début de ce processus», a-t-il souligné, précisant que toutes les conditions pour un scrutin transparent et crédible seront réunies. 

 

«Les garanties sont annoncées, les élections seront organisées selon les règles d’art, dans la transparence. Il y aura bien des observateurs. Il n’y a rien à s’inquiéter», a-t-il rassuré. Au cours de cet entretien, le patron de la Défense est revenu sur le rôle que devrait jouer l’And tout au long du processus électoral. Pour lui, l’armée est républicaine et doit le rester pour toujours. «L’armée doit rester neutre, impartiale et professionnelle tout au long de ces échéances électorales du début à la fin», explique-t-il. «Il y aura un cadre permanent de concertation qui inclura toutes les tendances pour faire régner un climat de confiance», détaille Youssoufa Mohamed Ali. 

 

En réaction au sentiment de l’opposition qui continue à remettre en cause le processus engagé jusqu’ici, le premier collaborateur du chef de l’Etat tempère le langage mais ne perd pas le sens de la fermeté : «le temps de la contestation est revoulu, la ligne est tracée. Les politiques doivent désormais regarder l’avenir. Qu’ils se préparent à affronter les électeurs». Le directeur de cabinet du chef de l’Etat appelle la classe politique à être en droite ligne avec le fil des évènements et à se préparer aux futures échéances électorales au lieu d’entretenir «un débat anachronique», sur les Assises nationales et le référendum du 30 juillet.

 

«Ceux qui ont des idées pour ce pays n’ont qu’à les soumettre aux Comoriens. Il faut un débat autour des projets de développement. C’est le moment pour le pouvoir et l’opposition, et tous les candidats indépendants, de défendre leurs projets de société. Il appartiendra aux électeurs de se prononcer», ajoute Youssoufa Mohamed Ali qui indique que des décisions et mesures concrètes seront prises «dans les prochains jours» pour accélérer la machine des élections anticipées. 

 

A.S.Kemba

 

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