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Zaki Ahmed : «Nous allons rouvrir l’hôpital de Bambao»

Zaki Ahmed : «Nous allons rouvrir l’hôpital de Bambao»

Politique | -   Mahdawi Ben Ali

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Dans cette interview, Zaki Ahmed, candidat du parti Orange au poste de gouverneur de l’île de Ndzuani, aborde la défaillance du système de santé, la redynamisation de l’éducation et l’autonomie de l’île.

 

Pourquoi voulez-vous prendre les commandes de Dar-nadjah ?

Je souhaite devenir gouverneur de Ndzuani en raison de ma brève expérience dans l’administration et de la motivation suscitée par l’inégalité de chances vécue par les habitants de Ndzuani. Cette inégalité généralisée nécessite une intervention immédiate. Au niveau de l’administration, une révision complète des procédures administratives s’impose.Après avoir discuté avec le futur président Mohamed Daoud au sujet de son programme, j’ai estimé que nous pourrions accomplir quelque chose de significatif ensemble.

Les gouverneurs en place n’ont ni budget, ni marge de manœuvre. Pensez-vous pouvoir changer cela?

Ce problème découle d’une non-application de la loi et d’un manque de respect des droits garantis par la Constitution. Les gouverneurs actuels sont entravés par le pouvoir en place, dépourvus de toute marge de manœuvre. Pour accomplir des changements, il est impératif d’avoir des moyens de fonctionnement.
Sous mon mandat, nous nous efforcerons d’appliquer les textes de loi. Selon le programme du parti Orange, les gouvernorats seront autonomes et auront la capacité de gérer les îles.

Quel est votre projet initial ?

Notre première étape est de rassembler les habitants de Ndzuani et de travailler ensemble pour le bien de l’île. En ce qui concerne l’éducation, nous chercherons à la redynamiser en affectant les enseignants dans leurs localités d’origine, ce qui permettra l’enseignement de leurs propres enfants. Nous envisageons également de former de nouveaux enseignants pour viser l’excellence éducative sur l’île.

Quels sont les besoins urgents des habitants de l’île et comment comptez-vous les satisfaire ?

La priorité absolue est de garantir une alimentation abondante pour les habitants. Plus important encore est le secteur de la santé : certains compatriotes périssent en mer entre Ndzuani et Mayotte dans la quête d’un meilleur système de santé. Notre système de santé est négligé, et en réponse, le parti Orange s’engage à rouvrir l’hôpital de Bambao et à établir des relations avec l’Inde pour recruter des médecins en attendant la formation de professionnels locaux. Cette carence médicale doit être comblée de manière urgente.

Un dernier mot…

J’en appelle à la population pour qu’elle participe aux élections et ne cède pas aux intimidations. Le vote est primordial pour le changement auquel nous aspirons à apporter à Ndzuani.

 

Portrait . Zaki Ahmed, un héritier politique qui aspire à devenir gouverneur

Pour Ahmed Zaki, issu d’une famille où la politique est une tradition, s’engager dans le monde politique semblait être une démarche naturelle. Actuellement candidat du parti Orange pour le poste de gouverneur de l’île de Ndzuani, ce natif de Bandrani ya mtsangani a déjà occupé diverses fonctions au sein de l’administration publique. En 2010 il a été nommé chef de bureau au commissariat des Finances, sous le régime de l’ancien gouverneur Moussa Toybou (2008-2011). Lors de l’arrivée d’Anissi Chamsidine au pouvoir, il a été reconduit à la même fonction jusqu’en 2013.

 

Son retour aux Comores

Marié à deux femmes et père de trois enfants, Zaki Ahmed a également occupé le poste de directeur du commerce de 2013 à 2016. Il plaisante en disant : « Comme Azali Assoumani, je suis parti en congé en 2016». Deux ans plus tard, en 2019, il est de retour au poste de directeur régional du commerce. L’ancien président des étudiants de Bandrani ya mtsangani à Madagascar rappelle : «Pour me présenter aux élections, j’ai dû prendre congé».Après son retour aux Comores de ses études supérieures à l’Inspnmad à Madagascar, où il a obtenu une maîtrise en droit des affaires, Zaki Ahmed s’est lancé dans le commerce, suivant ainsi les traces de son père.


«Ce n’est pas par hasard que je me suis lancé en politique. Je ne sais pas si c’est ce domaine qui m’a choisi ou si c’est moi qui l’ai choisi, mais je fais de la politique tout simplement parce que c’est quelque chose que j’ai hérité à la maison. Mon père a été politicien, et j’ai hérité de cela tout comme le commerce. La politique m’a toujours intéressé et aujourd’hui, les portes me sont grandes ouvertes », a-t-il conclu.

 

 

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