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«Barrage de la renaissance» I L’Ua «toujours attachée à une solution négociée»

«Barrage de la renaissance» I L’Ua «toujours attachée à une solution négociée»

Politique | -   A.S. Kemba

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Le président Azali Assoumani n’a pas fait de déclaration officielle sur le fond du sujet. Toutefois, son entourage parle de «discussions poussées» pour ramener les trois pays frontaliers, l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte, à la table de négociations pour des «compromis acceptables» sans préciser la nature de ces compromis. Le projet de construction de cette importante installation constitue, actuellement, l’un des sujets les plus épineux de l’Union africaine, comme l’a reconnu le commissaire à la Paix et à la Sécurité, le Nigérian, Bankole Adeoye.

 

L’Union africaine est toujours attachée à une solution négociée au conflit né du projet de construction d’un barrage en Ethiopie et dont l’Egypte s’oppose à cause, selon Le Caire, «des conséquences économiques» de ce grand chantier prévu à proximité du Nil bleu dans la zone de Benishangul-Gumuz. Si l’Ethiopie y voit un moyen de développer ses capacités en hydro-électricité, l’Egypte, puis le Soudan, de leur côté, estiment que ce projet risque de plonger plus de 100 millions de personnes dans la pauvreté.


Chaque gouvernement craint de voir le soleil à sa porte en cas de concrétisation, ou non, des travaux de l’importante installation. Les dernières discussions organisées sous la présidence en exercice de l’Ua dirigée par Antoine Félix Tshisekedi, en avril 2021, se sont soldées par un échec. L’actuel président de l’Union africaine a déjà recueilli les avis de l’Egypte et du Soudan qui avaient dépêché des missions à Moroni. A l’époque, Azali Assoumani avait plaidé en faveur d’une médiation internationale sous l’égide de l’Union africaine avec l’appui des Nations-Unies.


A l’heure actuelle, le projet de construction de ce barrage est, sans doute, l’un des sujets les plus épineux de l’Union africaine, comme l’a reconnu le commissaire à la paix et à la sécurité, le Nigérian, Bankole Adeoye.Vendredi 31 mars, le président en exercice de l’Union africaine a rencontré le premier ministre éthiopien, Aby Ahmed. Il n’y a pas eu de déclaration officielle sur le fond du sujet. Cependant, son entourage parle de «discussions poussées» pour ramener les trois pays frontaliers – l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte – à la table de négociations pour des «compromis acceptables» sans préciser la nature de ces compromis.


Selon une source de l’ambassade des Comores à Addis-Abeba, les discussions entre les deux chefs d’Etat s’inscrivent dans la dynamique engagée par la commission de l’Union africaine. Par ailleurs, le commissariat à la paix et à la sécurité ne cesse d’exprimer sa vive préoccupation. Selon lui, «deux principales préoccupations sont au centre de l’agenda de la Commission : le Barrage de la Renaissance et la question sahraouie», indique notre source qui rappelle que «la présidence en exercice est appelée à jouer un rôle important dans la recherche de solutions africaines à ces deux dossiers».

 

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