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Le chef de l’Etat à Sima : «la paix restera le facteur essentiel du développement»

Le chef de l’Etat à Sima : «la paix restera le facteur essentiel du développement»

Politique | -   Sardou Moussa

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Le président de la République a pris part, samedi dernière, à un grand rassemblement organisé dans la ville de Sima et dédié aux Droits de l’Homme. Les autorités présentes ont fait savoir que le respect des droits humains passe d’abord par l’amélioration des conditions de vie des populations. «Que l’on ne vienne pas nous donner des leçons sur ce sujet-là !», a souligné le chef de l’Etat en parlant des droits de l’homme qui, selon lui, fondent les grands principes de l’islam et des traditions comoriennes.

 

Un grand rassemblement a eu lieu le samedi 5 janvier dans la ville de Sima, en présence du chef de l’État, Azali Assoumani, de plusieurs membres de son gouvernement et de ses alliés politiques. Il était officiellement dédié à la célébration du soixante-dixième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948.
Mais Ahmed Combo, un notable de Sima, et avant lui l’animateur principal de la cérémonie, ont indiqué que ce rassemblement était organisé par la ville pour, avant tout,  accueillir le président.

«Nous avons invité le président avant qu’il ne vienne lui-même à nous, pour lui témoigner de notre adhésion à sa politique», a d’abord dit le notable, avant de lui rappeler que l’hôpital de Sima dispose depuis un certain temps d’un bloc opératoire qu’il reste à rendre fonctionnel. Le 70 ème anniversaire de la Déclaration de Paris a donc été en réalité célébré  dans le monde depuis le 10 décembre 2018. Le thème qui a été retenu au niveau international a été «égalité, justice et dignité humaine».  Le président de la Fondation comorienne des droits de l’Homme (Fcdh), Mohamed Bounou Ben Soilih, a parlé de la situation des droits humains dans le monde, évoquant le cas de certains pays en conflits (Syrie, Yémen, Congo, etc.) dans lesquels ceux-ci seraient particulièrement bafoués.


Il n’a pas, dans son résumé de la situation,  relevé des cas de manquements au respect des droits humains dans notre pays, mais a toutefois dit solliciter l’État comorien de donner leur place aux organisations de la société civile dans la lutte contre les violations des droits humains, et de poursuivre les auteurs de ces violations.


Pour le ministre de la Justice, Mohamed Housseine, comme pour celui de l’Energie, Moustadroine Abdou,  qui se sont succédé à la tribune, les droits humains, c’est avant tout un cadre de vie décent. C’est ainsi qu’ils ont, tour, à tour rappelé le rétablissement de l’électricité grâce aux efforts du gouvernement actuel, le paiement régulier des salaires des agents de l’État ainsi que les autres réalisations du gouvernement Azali en faveur du développement économique et social. Pour le président de la République, le thème retenu au niveau national, à savoir «la paix, la sécurité et la stabilité du pays», répond parfaitement aux enjeux de ce moment, marqué par les prochaines élections.

«La paix restera le facteur essentiel du développement, Nous allons vers des élections, et la paix est un facteur incontournable pour leur réussite», dira-t-il, en substance.
Comme son ministre de la Justice, il est persuadé que «réduire les inégalités entre  les hommes et les femmes  participe également à cette démarche», rappelant avec fierté que les Comores ont déjà été hissées en haut du podium des pays de la ligue des États arabes, en matière de respect des droits de la femme.  


En fait, pour Azali Assoumani, le concept des droits humains est depuis longtemps encré dans l’islam et dans les mœurs du comorien, si bien qu’il n’y pas besoin, selon lui toujours,  de recevoir des leçons d’autrui sur ce sujet.



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