L’assemblée de l’Union a organisé, du 29 au 30 avril, au palais du peuple, le premier séminaire parlementaire régional qui a regroupé des parlements de Maurice, de Madagascar, du Togo, du Sénégal et les associations des parlements des pays membres de la Commission de l’océan indien (Coi), de la francophonie et des parlements arabes.
Durant deux jours, les parlementaires avaient planché sur trois thèmes de la vie politique parlementaire. Dans un premier temps, les élus comoriens (députés, conseillers et maires) ont suivi les exposés suivis de débats des parlementaires du Sénégal, du Togo et de l’île Maurice sur les «rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif».
Ensuite, avec l’expert Nhlanhla Ndlovu, le débat était centré sur les outils et les procédures du «contrôle de l’action gouvernementale dans l’organisation du travail législatif». Nhlanhla Ndlovu a présenté les outils et les procédures légales sur le contrôle budgétaire en prenant exemple sur l’outil d’évaluation des Objectifs de développement durables (Odd).
A cette occasion, le vice-président de l’assemblée nationale comorienne, Maoulana Charif, a dressé un état de lieu des Odd en Union des Comores, cette série d’objectifs, cibles et indicateurs universels sur lesquels les Etats membres de l’Onu devraient fonder leurs programmes et politiques dans les quinze ans à venir.
Enfin, le tour est revenu au représentant de l’Association des parlements francophones (Apf). Mamod’Ali Hawel s’est étendu sur la tendance générale des pays francophones sur l’épineuse question de relations majorité-opposition» au sein de l’assemblée nationale.
Dans son discours d’ouverture de ses assises, le président de l’assemblée de l’Union, Abdou Ousseni, a déclaré que ce séminaire constituait une grande première pour son institution dans la mesure où, selon lui, il permettra «d’ouvrir le parlement comorien aux institutions parlementaires du monde entier.» Il a exhorté ses collègues à mener des échanges fructueux qui profiteront aux parlementaires présent venus de différents horizons.
A son tour, le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a salué cette initiative des élus qui constitue une opportunité de renforcer les valeurs traditionnelles parlementaires et démocratiques. «Ce séminaire vient à point nommé au moment où nous avons engagé notre pays dans un processus d’un pays émergent à l’horizon 2030», s’est-il réjouit.
D’autant plus que, a poursuivi le président «pour que nous arrivions à cet objectif, nous avons besoin d’un parlement fort et indépendant, pour que l’Etat puisse accomplir sa mission régalienne».
Le président de la République a assuré aux élus que dans l’accomplissement de leur mission de contrôle de l’action gouvernementale, il s’engageait à leur fournir les outils nécessaires en instaurant, notamment, un cadre permanent entre exécutif et législatif.