Les Comores ont pris part à cet événement le 12 décembre à Tripoli, la capitale libyenne. Le chargé d’affaires de l’Union des Comores à Tripoli, Amir Ahmada a représenté la ministre de l’Information, Fatima Ahamada. Étaient également présents le représentant des Comores auprès de la Ligue des États arabes et son ambassadeur en République arabe d’Égypte, Antony Affandi. La place des Martyrs a accueilli un grand nombre de délégations arabes et étrangères, ainsi que des missions diplomatiques accréditées à Tripoli. Les invités ont été reçus dans une ambiance festive et musicale, reflétant l’histoire et les civilisations anciennes de la Libye et mettant en valeur le riche patrimoine culturel et civilisationnel du pays.

La réouverture du musée intervient après une interruption de 14 ans due aux troubles qui ont secoué le pays et entraîné sa fermeture depuis 2011. Cette inauguration, vendredi dernier, souligne l’engagement du Gouvernement d’union nationale à revitaliser les sites culturels et historiques majeurs du pays. Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah a insisté sur le fait que le musée n’est pas simplement un ensemble de murs abritant des objets, mais bien la mémoire de toute une nation, un témoignage de ce que furent les Libyens, de leurs aspirations et de l’héritage qu’ils laisseront aux générations futures. Le Premier ministre a souligné l’importance de préserver le patrimoine libyen et de renforcer l’identité nationale, mettant en lumière le rôle essentiel du musée dans la présentation de l’histoire de la Libye à travers ses différentes périodes, et sa fonction de ressource pour les générations actuelles et futures. Il a noté que le musée est devenu un modèle culturel racontant l’histoire de la Libye de l’Antiquité à nos jours.

La cérémonie d’ouverture a proposé une présentation visuelle et artistique structurée en une série de stations, reflétant les composantes et les expositions du musée. La présentation a exploré les prémices de la civilisation et la préhistoire, les tribus amazighes de Libye, la période classique, l’ère islamique, la période karamaïque, et s’est conclue par la lutte pour l’indépendance. Elle a également abordé l’histoire naturelle, la culture et les traditions libyennes, avant de se terminer par une perspective d’avenir, à travers une présentation artistique reliant le patrimoine culturel à une vision nationale contemporaine.

À l’issue de la cérémonie d’ouverture, le Premier ministre a rendu hommage à l’équipe fondatrice du Musée national libyen, en reconnaissance de ses efforts pour préserver, entretenir et protéger les collections du musée au fil des différentes phases de son développement, ainsi que de son rôle dans la conception des contenus et des expositions. Ceci garantit la préservation et la documentation de ce patrimoine culturel pour les générations futures et incarne l’importance de la responsabilité nationale dans la sauvegarde de la mémoire historique de la Libye.

L’ouverture du Musée national libyen constitue une étape culturelle et nationale majeure, marquant la restauration du rôle du musée en tant que dépositaire de la mémoire nationale et plateforme de transmission de l’histoire et de la civilisation libyennes, renforçant ainsi son rayonnement culturel aux niveaux régional et international, et reflétant l’importance de la culture comme pierre angulaire de la construction d’un État moderne. Il convient de noter que le Musée national de Tripoli est situé dans le Château Rouge (Assaraya Alhamra), sur la place des Martyrs, et qu’il s’agit de l’un des plus anciens monuments historiques de la capitale. Depuis sa création, le musée est un centre névralgique de la culture et de l’histoire libyennes et l’une des destinations touristiques et culturelles les plus importantes du pays.