La visite de la délégation mixte, East africa standby force (Easf) Comesa, conduite par le directeur exécutif de l’Easf, Omar Abdillah Bouh, se poursuit par la rencontre effectuée hier matin auprès du ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoud. Débutée, le mercredi 11 de ce mois avec plusieurs rencontres, cette mission de ces deux organisations régionales à Moroni a pour objectif d’évaluer la situation du pays par rapport à la tenue du référendum du 30 juillet prochain.
Composée en deux organisations, l’Easf et le Comesa, la présence du patron de l’Easf au cours de ce passage à Moroni a deux objectif, effectuer une visite de courtoisie suite à sa nomination et également d’échanger sur l’état d’avancement de l’organisation, la ratification des textes, l’état de contribution de l’Union des Comores et la question des forces promises à l’Easf. A l’issue de cet entretien effectué avec le chef de la sécurité nationale, Mohamed Daoud a déclaré que cette rencontre avait pour but d’échanger sur les préparatifs du référendum et entrer en contacte avec la police.
Multiples rencontres
«A mon avis, ils sont satisfaits car tout se déroule dans le calme. Nous espérons que ces élections seront inclusives, se dérouleront dans la transparence et l’essentiel est que tout se passe bien car toutes les mesures sont prises pour le bon déroulement de ce scrutin». Dans son intervention, le ministre de l’Intérieur a ajouté qu’au cours des échanges, la mission a demandé de participer à ce référendum en qualité d’observateur. «Nous leur avons donné notre accord sur cette demande est très rapidement, nous allons entamer les démarches nécessaires pour que cela soit fait dans les meilleures conditions».
Au sujet de cette prise de contacte d’Omar Abdallah avec la police Bouh, le ministre de l’Intérieur soutient que «la police est une des trois composantes de l’organisation, elle a une place importante car elle est plus proche de la population». Arrivée à Moroni pour s’enquérir de la situation politique du pays durant cette période préélectorale, il a été prévu que durant la journée d’hier jeudi la délégation allait effectuer trois rencontres, avec les ministres de l’Intérieur et celui des Affaires étrangères avec un déjeuné de travail et le député Ali Mhadji, membre du parlement et représentant de l’opposition. Ce rendez-vous avec le député de l’opposition n’a jamais eu lieu car à l’heure convenue, la délégation s’est rendue à Beit-Salam pour une audience avec le chef de l’Etat.
Pour le député, l’annulation de la rencontre n’a pas été communiquée. «Ils ont décidé d’annuler le rendez-vous sans nous prévenir, nous ne pouvons pas les obliger à nous rencontrer, toutefois, nous allons saisir les ambassades de ces pays pour manifester notre mécontentement». Au sujet de cette annulation, une source proche de la délégation a confié qu’il a été décidé en dernière minute «qu’il vaut mieux que la délégation rencontre l’ancien vice-président Mohamed Ali Soilihi qui est également le chef de l’opposition».