Chacun compte se présenter ou envoyer un candidat lors des prochaines élections présidentielles et gubernatoriales, dont le premier tour est prévu selon le dernier calendrier au 14 janvier 2024. Mais cela n’a pas empêché les partis politiques réunis sous la bannière de « Twamaya Yahe Komori » de se rassembler pour obtenir la tenue d’élections libres et transparentes. Après plusieurs semaines de tractations, des formations politiques qui sont contre le boycott ont officialisé samedi dernier, au restaurant Le Cœlacanthe, la naissance de leur coalition.
Pour le moment, près de quatre partis sont signataires de la charte de conduite, composée de plus d’une dizaine de résolutions. Celles-ci ont été lues devant la presse par le leader du parti Mifano, Nourdine Mlanao, qui compte briguer la magistrature suprême. Étaient présents également pendant cette cérémonie, l’ancien gouverneur de l’île autonome de Ngazidja, Mouigni Baraka Said Soilihi.
Soutien pendant le tour
«Il est temps de tirer les leçons du passé. Pour cela, nous devons nous doter d’une stratégie, nous mettre d’accord sur une démarche commune au lieu de partir en ordre dispersé. Car si en 2019, la bataille avait été bien préparée, on n’en serait jamais arrivé là. Car même après avoir été chassé de la Ceni, nous n’avions nulle part où aller», a rappelé l’ex-gouverneur. Il a souligné que le but de la mise en place de ce groupement est de barrer la route au pouvoir actuel pour qu’il ne répète pas les mêmes pratiques qu’il y a 5 ans. Lors des élections anticipées de 2019, de nombreux observateurs avaient relevé des irrégularités flagrantes.
Et Twamaya Yahe Komori veut devenir le rempart, le fer de lance d’une coalition qui parviendra à obtenir une sécurisation du double scrutin, prévu début 2024. « Mais les comoriens ne doivent toujours pas compter sur les instances internationales ou l’arrivée d’une force étrangère », a insisté Mouigni Baraka. La charte en elle-même est composée de trois parties dont un volet basé sur la conduite. Parmi elles l’abstention des membres de la coalition de «tous compromis ou compromissions politiques avec le régime d’Azali, durant la période électorale de la présidentielle ».
Au-delà de la supervision de l’ensemble du processus électoral, il est mentionné aussi que le candidat du parti ou membre de la coalition qui serait qualifié doit être soutenu par les autres, sous réserve de l’élaboration préalable d’un programme minimal commun. Mais ce dernier point ne fait pas l’unanimité.Le parti Ulezi, qui était représenté par son coordinateur à la conférence, ne l’a pas partagé.A en croire les déclarations faites pendant cette rencontre avec la presse, la porte reste ouverte pour toute formation qui souhaiterait rejoindre cette alliance, dont les membres se réclament de l’opposition.