logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Élections communales I Entre engagement et désillusion

Élections communales I Entre engagement et désillusion

Politique | -   Abdallah Mzembaba

image article une
Ce dimanche 16 février, les électeurs voteront pour renouveler les conseils communaux. Cependant, l’engouement paraît limité, avec des avis partagés entre adhésion, résignation et scepticisme. Certains comptent voter, tandis que d’autres doutent de l’impact réel de leur choix.

 

Mahamoud Msaidié, agent de l’Etat, voudrait voter, mais ne pourra pas le faire en raison d’un problème d’inscription sur les listes électorales. "Je suis inscrit à Mwali alors que je réside pas actuellement à Ngazidja. Je ne serai pas électeur, mais j’ai tout de même un point de vue sur ces élections".D’autres, en revanche, ont déjà arrêté leur choix. C’est le cas d’Ahamada Mchinda, administrateur et membre du parti Convention pour le renouveau des Comores (Crc), qui confirme sa participation. "Oui, j’ai déjà fait mon choix, j’irai voter. Mon engagement politique guide ma décision".

De son côté, Mohamed Mroudjaé, employé de l’administration, considère le vote comme une nécessité. "J’irai voter, si Dieu le permet, afin de donner une chance au candidat qui pourra contribuer au développement de la commune".À l’inverse, plusieurs citoyens expriment une certaine lassitude face aux processus électoraux. Salim, également employé dans l’administration, confie son désintérêt :  "Je ne vais pas voter, je n’en vois pas l’intérêt. Mais est-ce réellement nécessaire ? La réalité, nous la connaissons tous".

Un scepticisme partagé par Salim, qui travaille dans le privé et qui a pris ses distances avec les élections. "Cela fait plusieurs années que je ne vote plus. Je ne suis pas convaincu que mon choix soit réellement pris en compte. Ce qui importe pour certains, c’est le taux de participation, pas le vote en lui-même. Je ne me vois donc pas participer à cela".

Djabir Koulthoum, entrepreneure, ne compte pas se rendre aux urnes non plus, bien qu’elle suive de près les questions liées au développement communal. "Personnellement, je n’irai pas voter. Je suis apolitique. Je suis favorable à l’amélioration des conditions de vie aux Comores et je pense que chacun a un rôle à jouer. Il n’est pas nécessaire de voter pour cela. Je soutiendrai du mieux que je peux n’importe quel élu afin que notre commune puisse prospérer et se développer. J’ai tout de même une préférence pour le candidat de la Crc, Chamsoudine Soulé, qui a des idées bien définies sur la manière d’améliorer et de restructurer notre commune. Mais je n’irai pas voter", assure Djabir Koulthoum.

Abdoulfatah Ali, enseignant de français, est lui convaincu que se rendre aux urnes n’est aucunement utile. "Il est difficile de faire un choix lorsque tu sais que le régime a déjà décidé qui va gagner et qui va perdre. Je dirais même qu'il est inutile de choisir dans ces conditions. Si voter est un devoir, respecter le choix du peuple est un droit".Certains citoyens ont tout simplement fait le choix de ne jamais participer aux scrutins, à l’image de Hairiat. "Je n’ai jamais voté, et ce n’est pas cette fois-ci que cela va commencer".

Commentaires