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Élections de 2024 : Le Front commun prêt au dialogue mais pose des conditions

Élections de 2024 : Le Front commun prêt au dialogue mais pose des conditions

Politique | -   Chamsoudine Said Mhadji

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Dans un rassemblement organisé lundi dernier au foyer Waka-waka de Moroni Irungudjani, le Front commun a dévoilé son ambition de «vouloir participer aux prochaines élections » mais pose des conditions préalables.

 


Moins de 11 mois avant l’élection présidentielle et des gouverneurs des îles, le Front commun a organisé un rassemblement lundi 20 mars dernier au Foyer Waka-waka de Moroni Irungudjani. Plusieurs leaders politiques de l’opposition y ont pris part. Les absences des anciens candidats à la dernière élection présidentielle de 2019, notamment Mouigni Baraka Said Soilihi, Me Mahamoudou Ahamada et Fahmi Saïd Ibrahim, ont suscité des interrogations. Moins de 100 personnes ont répondu à l’appel du Front commun. A l’occasion, l’ancien candidat Ibrahim Ali Mzimba a résumé l’objectif du rassemblement qui consiste, selon lui, a bouclé la série des tournées de sensibilisation sur les prochaines élections. «Depuis deux mois, le front commun fait le tour de l’île de Ngazidja pour sensibiliser la population sur les prochaines élections présidentielles annoncé ce que nous avons écrit au président Azali Assoumani», a fait savoir l’avocat et homme politique. Ibrahim Ali Mzimba a, devant l’assistance, rappelé deux conditions déjà posées lors du scrutin de 2016 ayant conduit à l’élection d’Azali Assoumani. A l’entendre, la démarche consiste à «garantir une élection libre et transparente». Sur ce point, le Font commun demande que la composition des choix des membres des organes en charge des élections soit «tripartite» à savoir le pouvoir, l’opposition et la société civile.

Transparence et crédibilité
des futures élections

L’ancien ministre a ajouté que «nous devons faire comme les pays membres de la Sadc, Maurice, Madagascar et autres. Les forces de l’ordre doivent rester dans les casernes  et non dans les bureaux de vote. Nous demandons à ce que le président accepte ces conditions afin de nous permettre de se présenter aux élections». Me Mzimba et le secrétaire général du Front commun et secrétaire général du parti Juwa, Hassane Ahmed El-Barwane, ont aussi demandé des mesures pour assurer la liberté d’entrée et de sortie de tous les Comoriens sur l’ensemble du territoire national et international y compris ceux qui avaient récemment été condamnés par la justice pour des faits de droit commun. Ce rassemblement du foyer Wakawaka était une occasion pour le Front commun de réitérer la demande au président d’amnistier ou gracier les personnalités politiques jugées définitivement. «Nous réclamons aussi la liberté d’expression et de réunion. La liberté de rassemblement en réunion publique ou privée est importante pour faire la précampagne et la campagne. Sans cela, nous comprendrons que le président ne veut pas des élections libres et nous ne pourrons pas nous présenter à des élections sans nous rassurer de leur transparence». A son tour, le secrétaire général du principal parti de l’opposition a scandé en ces termes : «nous ne voulons pas vivre le cauchemar et l’amère expérience des élections de 2019»n

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