La mission d’observation électorale de l’Easf (la Force en attente de l’Afrique de l’Est) a dressé «un bilan globalement positif » des élections législatives comoriennes du 12 janvier, malgré quelques retards de démarrage du vote observés dans certains bureaux de vote. Selon ses observateurs, « le processus s’est déroulé de manière ordonnée, calme et pacifique ».

Invitée par le gouvernement de l’Union des Comores, l’Easf a présenté une note préliminaire ce lundi 13 janvier à l’hôtel Retaj. Cette note résume les observations de la mission par rapport à la conduite des élections. «Cet exercice a été guidé par les normes relatives à la tenue d’élections démocratiques en Afrique, ainsi que les cadres normatifs pertinents, tels que la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance», a déclaré le chef de mission, Bamulangaki Ssempijja.

Selon lui, la mission avait pour objectifs de renforcer la confiance du public, promouvoir les libertés fondamentales et protéger les droits politiques des citoyens comoriens. «Nous avons procédé à une évaluation objective du processus de vote. Dans 80% des bureaux visités, les agents des partis étaient présents, et 90 % des bureaux observés à l’ouverture avaient tout le matériel nécessaire en ordre», a-t-il précisé. Cependant, il a signalé que 75 % des bureaux visités ont ouvert avec du retard. «Trois bureaux ont signalé la présence de bulletins erronés, ce qui a causé des retards. En tout, 39 observateurs nationaux et 12 internationaux ont été recensés dans les bureaux observés par notre mission», a-t-il ajouté.

Le chef de mission a également rappelé la présence d’un général de l’Easf aux Comores, expliquant qu’elle s’inscrit dans le cadre de l’entraide entre États. « L’Easf a été initialement créée pour intervenir en cas de conflits. Elle inclut désormais des volets politiques et juridiques. Nous sommes ici parce que plusieurs conflits persistent sur le continent africain », a-t-il conclu. A noter qu’il y a, en tout une soixantaine d’observateurs accrédités aux Comores dans le cadre des élections législatives et communales. (Lire encadré ci-contre).