Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), en collaboration avec le Centre européen d’appui électoral (Eces) et à travers le projet Shawiri, a lancé lundi 9 décembre, à l’hôtel Le Retaj à Moroni, une formation de cinq jours destinée aux femmes candidates aux prochaines élections législatives et communales, prévues les 12 janvier et 16 février 2025.
Cette rencontre a réuni des représentants des Nations unies, de l’Union européenne, du ministère du Genre, des Femmes leaders pour la paix, ainsi que des candidates aux élections législatives et communales. Cet atelier vise à renforcer les capacités des femmes candidates pour encourager leur participation dans la vie politique.
La participation des femmes à toutes les décisions
Dans son discours d’ouverture, Mohamed Ali Mlazahahe, chargé de programme au bureau de l’Union européenne aux Comores, a souligné l’importance de la présence des femmes au sein des instances décisionnelles, qu’elles soient exécutives, législatives ou communales. «La participation des femmes à ces niveaux de décisions est cruciale, car elles contribuent à défendre les intérêts du peuple au plus proche des réalités. Les femmes sont souvent au cœur des préoccupations familiales et sociales», a-t-il déclaré.
Il a également rappelé que l’Union européenne, à travers son plan d’action, s’engage à promouvoir l’égalité entre les sexes dans sa coopération internationale, en mettant cette vision au centre de ses priorités. Aux Comores, cette ambition se décline en une stratégie nationale élaborée avec les autorités locales, favorisant la participation des femmes aux décisions politiques, économiques et sociales. «L’autonomisation politique des femmes n’est pas seulement une question de droit, mais aussi un levier pour une gouvernance plus inclusive et efficace», a-t-il conclu.
De son côté, Vera Hakim, représentante résidente adjointe du Pnud, a exprimé sa satisfaction de voir le plan des Nations unies se concrétiser aux Comores. «L’égale participation des femmes et des hommes à la vie politique est un droit fondamental, garanti par l’article 21 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui stipule que toute personne a le droit de participer à la conduite des affaires publiques de son pays», a-t-elle rappelé.
Elle a également mentionné que la Constitution comorienne reconnaît et garantit ce droit dans ses articles 32, 33 et 34. Il convient de noter que ce projet, soutenu par l’Usaid, vise à renforcer les connaissances, compétences et capacités des femmes candidates en vue des prochaines élections.