Les candidats à la députation de Moroni Nord et Sud ont tenu une conférence de presse ce jeudi en début de soirée au Select, en compagnie de Daoud Abdallah Mohamed, dont la candidature à la circonscription de Domoni a été recalée. C’est une antenne, à en croire Ibrahim Abdourazak, de l’Opposition Unie, une coalition nouvellement créée. Le but de cette rencontre avec la presse était de présenter les prétendants au Palais de Hamramba soutenus par l’organisation. Parmi eux, Djaffar Abbas, natif de Domoni ya Ndzuani, qui est le suppléant d’Ibrahim Mohamed Soulé postulant pour Moroni nord.
« Je n’ai pas pu faire de transfert pour pouvoir me présenter dans la ville dont je suis originaire, raison pour laquelle nous avons décidé de me présenter à Moroni parce que c’est notre capitale à tous », a-t-il expliqué. Pour Moroni Sud, il s’agit Djoumoi Idjabou (qui est candidat à sa propre succession, ndlr) et Mohamed Abdallah Mohamed Soifeine.
Parmi les conférenciers, Daoud Abdallah Mohamed. Celui-ci a parlé de « devoir » s’agissant de la participation des opposants aux élections législatives. «Nous avons décidé, nous opposition de nous présenter aux élections. Il y avait deux positions possibles : soit leur laisser le champ libre, soit participer».
Revenant sur sa candidature recalée à la 13eme circonscription de Domoni 2, il a convoqué le souvenir de l’ex président Djohar originaire de Ngazidja, qui a été élu à Domoni, une belle leçon de démocratie et de cohésion.
Contre la politique de la chaise vide
« Aucune disposition ne m’interdisait de me présenter à la circonscription de Domoni. La raison évoquée pour justifier l’annulation de ma candidature est celle-là même qui a été invoquée pour avaliser celle d’Aboubacar Said Anli (candidat à la circonscription de Msoutrouni à Mwali, ndlr) », s’est insurgé l’ex-ministre de l’Intérieur, ajoutant que tout a été fait, selon lui, « pour que le candidat du pouvoir n’ait pas d’adversaire ».
« Nous sommes parés à toutes les éventualités, et nous avons fait le choix d’envoyer des candidatures uniques pour un soutien optimal », a-t-il avancé, en expliquant que le parti Orange n’a pas de prétendant au deuxième siège de la capitale pour soutenir Ibrahim Mohamed Soulé et Djaffar Mohamed Abbas. A la question de savoir pourquoi il a pris le risque de se présenter à Domoni au lieu de faire le choix de son fief, celui qui fut candidat à la présidentielle de 2024 et 2016 a répondu ceci : «la loi m’autorisait à le faire.
Et puis le choix de certains partis politiques de l’opposition de boycotter les législatives nous a fait revoir notre stratégie initiale, d’où le choix de me porter candidat à Domoni».«La politique de la chaise vide n’a jamais été une solution en politique », a, de son côté, estimé Ibrahim Mohamed Soulé, ancien député de la nation à l’Assemblée nationale de 2015 à 2020. «Je demande aux électeurs de se mobiliser en masse pour choisir leurs représentants. S’ils ne le font pas, d’autres le feront à leur place », a-t-il ajouté.