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Élections présidentielle et gubernatoriale I Azali Assoumani ouvert «au cantonnement de l’armée dans les casernes»

Élections présidentielle et gubernatoriale I Azali Assoumani ouvert «au cantonnement de l’armée dans les casernes»

Politique | -   Faïza Soulé Youssouf

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A la question de savoir s’il accèderait à la requête de l’opposition demandant le cantonnement de l’armée dans les casernes, le chef de l’Etat a répondu qu’il n’était contre. «Encore faudrait-il que, nous les politiciens, nous puissions assurer cette sécurité».

 

Mercredi 31 mai, lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d’Etat adjoint à la gestion et aux ressources des Etats-unis, Richard Verma, le chef de l’Etat comorien, Azali Assoumani, a lancé un appel à l’opposition pour qu’elle prenne part à l’élection présidentielle qui devrait se tenir l’an prochain. Il lui a été demandé s’il était prêt à accéder à certaines requêtes d’une partie de l’opposition, notamment du Front commun élargi (Fcé, coalition qui compte notamment les partis Juwa et l’Updc en son sein).

 

Il a été précisément question du cantonnement de l’armée dans les casernes les jours du scrutin, ainsi que de la représentation de l’opposition au sein des organes en charge des élections. «Nous allons discuter avec les observateurs pour voir comment garantir une sécurité discrète et efficace. Encore faudrait-il que nous, les politiciens, puissions assurer cette sécurité. Nous devons nous assurer que le jour du scrutin, aucun camp, pouvoir comme opposition, ne prône le boycott.

 

Si chacun de nous assume cette responsabilité, je pense que les militaires seront dans leurs camps», a-t-il longuement expliqué. «Venez, que l’on puisse discuter afin de voir comment sécuriser ces élections sans pour autant qu’il y ait des militaires devant les urnes», a-t-il lancé à l’opposition, notamment ceux qui sont «réticents », avant d’indiquer qu’il demanderait l’appui de la communauté internationale. Notons que le chef de l’Etat n’a pas répondu à la question relative à la représentation de l’opposition dans les instances électorales.


Pour mémoire, dans un courrier adressé au chef de l’Etat le 16 mars, ayant pour objet «propositions crédibles pour une présidentielle 2024», le Front commun élargi a soumis pour application 2 points. «Garantir la liberté d’aller et venir [mesure destinée aux politiciens en exil à l’étranger], l’amnistie ou la grâce des prisonniers politiques jugés définitivement et permettre la liberté de rassemblement » constitue le premier, tandis que le deuxième point concerne le déroulement des élections. La coalition demande à cet effet «le cantonnement de l’armée dans les casernes et la composition tripartite paritaire, pouvoir, opposition et société civile dont chacun désigne en ce qui le concerne, son représentant au sein des organes en charge de la gestion des élections».

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