Très attendu, le décret portant convocation des électeurs a été signé par le chef de l’État lundi dernier. Au lendemain les partis Radhi et Soma ont organisé une conférence de presse au quartier du premier cité. Il était question de la décision du président Azali Assoumani qui marque le début des manœuvres électorales. «Nous devons saluer cette décision qui prouve la volonté de mettre en œuvre les recommandations des Assises nationales qui mènent vers l’organisation des élections. Nous saluons également le fait d’avoir réuni tous les partis politiques, samedi, pour les en informer ainsi que la bonne résolution prise par l’Union de l’opposition de prendre part à cette rencontre», a commencé par expliquer, l’ancien ministre de l’Intérieur, Houmed Msaidié au nom du radhi.
«Choix naturel»
Pour lui, la démocratie demeure la seule voie pour atteindre le développement et pour cela, «nous devons reconnaitre que l’opposition a tenu des propos qui plaisent à la mouvance présidentielle et vont dans le sens de l’apaisement, de la transparence et de la crédibilité des scrutins notamment en demandant la supervision de la communauté internationale, la mise en place d’une commission de suivi du processus électoral comprenant des membres du pouvoir et de l’opposition. Selon ce que j’ai compris, l’opposition sera dans la bataille».
Houmed Msaidié explique que les doléances de l’opposition, «selon ce que j’ai compris, comprennent la libération des prisonniers par une grâce présidentielle. J’ai cru comprendre que le chef de l’État a pris acte puisqu’il a promis d’y réfléchir. Toutefois, si celle-ci devait intervenir, il faut savoir qu’elle n’efface pas les actes commis puisqu’elle est différente de l’amnistie». Une manière d’expliquer que la grâce ne concerne pas les droits civiques des prisonniers ?
Revenant sur la stratégie de leurs partis respectifs, Houmed Msaidié et Anissi Chamssidine rappellent qu’ils sont pleinement impliqués dans la mouvance présidentielle. Ils annoncent que leurs formations vont se concerter pour présenter des candidats à la mouvance présidentielle et se battre pour que ces derniers soient investis.
Du côté du Soma, Anissi Chamssidine informe également que sa formation se donne «jusqu’à mercredi» pour arrêter ses propositions «avant de lutter dans la mouvance présidentielle». «Dans tous les cas, les choix qui seront de la mouvance présidentielle s’appliqueront à nos partis», affirment les deux conférenciers qui rappellent qu’Azali Assoumani, en cas de candidature, reste leur «choix naturel». Ils appellent ainsi «ceux qui ont quitté ou en instance de départ», à revenir dans la plateforme qui soutient le régime. «La logique voudrait qu’on aille au bout ensemble. Nous avons commencé par les Assises, puis le référendum, pourquoi nous devrions nous quitter maintenant. Qu’ils viennent se battre dans notre plateforme et obtenir l’adhésion autour de leurs candidatures», exhorte le parti Radhi.