Le mot d’ordre de “journée île morte” annoncée à Ndzuani par l’opposition n’a pas été suivi. C’est ce que nous avons constaté dans la journée d’hier. Si certaines grandes boutiques n’ont pas ouvert, c’est “plus par peur de voir la situation dégénérer que pour suivre le mot d’ordre de l’opposition”, affirme Amina Kassim, marchande au marché de Mutsamudu. Elle ajoutera “j’ai eu peur, car depuis hier, on nous a parlé d’éventuels troubles à Mutsamudu alors je préfère rester à la maison”.
Quant à une autre vendeuse de produits agricoles, Soilhata de Sima, elle déclare que “d’habitude je rentre à Mutsamudu de très bon matin mais aujourd’hui il m’a fallu attendre jusqu’à 9h pour être sûre que la situation soit bien calme”. A noter que les bus et les taxis ont circulé durant toute la journée.

De leur côté, les élèves ont suivi leurs cours. Contactée par Al-watwan, Mounaya Saindou, élève du lycée privé Intelligentsia a expliqué s’être déplacée pour aller en cours. “Nous avons suivi nos cours et tous les enseignants étaient au grand complet”. Dans les autres villes et villages, les habitants ont vaqué à leur quotidien. “La population anjouanaise refuse de s’impliquer dans des problèmes politiques. Nous sommes fatigués, nous voulons la paix dans ce pays. Donc, pour moi, ce mot d’ordre d’île morte n’engage que ceux qui ont soif du pouvoir”, a lâché Mohamed Soilih, notable et natif de Adda dans la région de Nyumakele.

Djalali-Eddine M. Moindzé