Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’avec cette révélation du président de l’Union devant 800 personnes dont le vice-président de l’Assemblée de l’Union, Maoulana Charif, le gouverneur de Mwali, Mohamed Saïd Fazul ou encore l’ancien ministre Houmed Msaidié, l’inauguration est passée au second plan.
”Dans le cas où, le référendum obtient l’adhésion de la population, des élections présidentielles auront lieu non pas en 2021, mais en 2019. Tous ceux qui souhaiteraient candidater à la magistrature suprême auront la possibilité de le faire. Toutefois, ceux qui ont des mandats devront nécessairement démissionner. Je serai donc amené à démissionner pour briguer à nouveau le poste de premier magistrat du pays. J’espère en sortir gagnant, démocratiquement, car contrairement à certains qui ont l’habitude de ravir le pouvoir et de placer les leurs, frauduleusement, moi j’ai le souci permanent de respecter la démocratie”, a révélé Azali Assoumani.
Il a saisi l’occasion pour balayer les rumeurs selon lesquelles, ceux qui ont des mandats écourtés obtiendraient des compensations financières. “Aucun texte ne prévoit la compensation d’un mandat écourté. Seul mon successeur lors de mon premier passage, a promis une compensation aux gouverneurs lorsqu’il a mis fin à leurs mandats. Une promesse qu’il n’a jamais tenue”,a-t-il soutenu.
Financement propre
À en croire le chef de l’Etat, après le référendum, les autorités se pencheront sur le calendrier, le financement et l’organisation éventuelle des élections car selon ses propos, il n’y a plus lieu d’attendre des financements extérieurs pour les échéances électorales.
Azali Assoumani affiche donc son optimisme parce que”nous avons organisé les Assises sans aucun financement extérieur et nous comptons réussir la même chose pour le référendum et les élections présidentielles.
Pour y parvenir, un compte a été ouvert pour déposer l’argent devant servir à financer les élections. C’est la meilleure façon d’éviter les ingérences parce que l’adage dit qui paie commande”. Il rappellera que les élections présidentielles de 2006 ont été également financées par des fonds propres.
Pour faire adopter le référendum condition sine qua non préalable à l’organisation des élections en 2019, le gouvernement et ses alliés comptent sillonner tous les recoins du pays pour expliquer les recommandations sorties des assises.
“Nous allons investir toutes les régions afin que tous les Comoriens comprennent les recommandations et les enjeux qui vont avec pour le développement de notre pays. Du 1er au 17 mai prochain, une campagne de sensibilisation massive sera mise en place. Après le Ramadan, nous plongerons donc dans les préparatifs du référendum ”tel est le calendrier prévu par le chef de l’Etat.