1. Pouvez-vous nous décrire brièvement ce qu’est la neurochirurgie?
Il s’agit de la partie chirurgicale des neurosciences en charge des pathologies neurologiques pouvant nécessiter une prise en charge chirurgicale au cours de leurs évolutions. Notamment la pathologie de la colonne vertébrale et du système nerveux central et périphérique.Une grande partie de l’activité neurochirurgicale est consacrée à la prise en charge des maladies de la colonne vertébrale.En cas de lombalgies, de douleurs au niveau de la colonne vertébrale dorsale et cervicale, ou bien une sensation de décharge électrique au niveau des membres inférieurs, la «sciatique» ou supérieurs «névralgie cervico-brachial». Le mieux c’est de se faire consulter en neurochirurgie.
2. Quelles sont les pathologies de la colonne vertébrale que vous avez eu à prendre en charge?
Plusieurs. La pathologie dégénérative et tumorale de la colonne vertébrale et d’autres encore. Le cas chirurgical le plus complexe pris en charge jusqu’ici est un patient présentant une tumeur d’une des racines spinales. Il faut savoir que les pathologies chirurgicales du système nerveux les plus complexes sont les cas de malformations vasculaires et de pathologie tumorale. Certains d’entre elles nécessitaient une chirurgie et ça se passe bien. Ceci grâce aux équipements mis à disposition par le CHN et aux différentes équipes qui prennent part à la prise en charge des patients neurochirurgicales. Actuellement, nous sommes capables de prendre en charge jusqu’à 80% de la pathologie chirurgicale de la colonne vertébrale.
3. Quels sont les problèmes que vous rencontrez?
Le principal problème est celui de l’imagerie : une grande partie de la pathologie de la colonne vertébrale nécessite une Imagerie par résonance magnétique (IRM) pour le diagnostic et le suivi. Ainsi, beaucoup de patients sont obligés d’aller faire cet examen à l’étranger. A ceci s’ajoute le coût de la prise en charge. On espère que la situation va s’améliorer avec le futur «CHU EL Maarouf» où l’IRM sera disponible.
Nous sommes navrés de voir que certains de nos compatriotes vont se faire soigner à l’étranger mais sans aucun suivi pour les pathologies pouvant être prises en charge localement, ce qui entraine des résultats souvent décevants. Il serait mieux de recourir à l’expertise nationale.Les patients qui ne peuvent pas être traités localement sont orientés vers des structures adaptées à leurs pathologies. On assure alors le suivi nécessaire, une fois aux Comores.