La ministre comorienne de la Santé, Dr Mbaraka Rashid Fatma, a participé à la 72ème Assemblée mondiale de la santé, à Genève, du 20 au 28 mai. Accompagné de ses techniciens, la ministre s’est exprimée le 23 mai, devant ses pairs. Dr Mbaraka Rashid Fatma a axé son discours sur le projet de mise en place d’une Couverture sanitaire universelle (Csu). Elle a fait savoir que cette dernière a été institué par une loi adoptée par l’Assemblée et promulguée par le président de l’Union des Comores en octobre 2017.
La ministre a fait savoir que le gouvernement a mis en place un plan national de développement des ressources humaines, prenant en compte les agents de santé communautaire. Lors de son discours, elle est revenue sur les progrès réalisés pour améliorer la santé publique en Union des Comores. « La mortalité maternelle est passée de 517 décès pour 100.000 naissances vivantes à 172 décès, soit une réduction de 2/3. Malheureusement, la mortalité néonatale reste toujours préoccupante, avec 24 décès pour 1.000 naissances vivantes, et ce, malgré les efforts consentis ».
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En matière de vaccination, le gouvernement comorien, avec l’appui des partenaires de l’Alliance Gavi, enregistre des résultats encourageants avec des taux de couverture de 80% pour le Bcg et 80% pour le Penta. « Depuis 2015, les Comores sont un pays Polio Free », a rappelé la ministre qui ajoutera que des actions soutenues sont entreprises contre le Vih/Sida, la tuberculose, les maladies diarrhéiques et le paludisme.
En 2006, le paludisme était la première cause de morbidité et de mortalité avec 42% de la morbidité générale, mais grâce à la mise en place d’un programme spécifique de traitement de masse, des résultats très encourageants ont été enregistrés. La prévalence est aujourd’hui inférieure à 1%. Le pays est donc sur la bonne voie pour l’élimination du paludisme d’ici 2021 ».
Dr Rashid Mbaraka Fatma n’a pas manqué de revenir sur les préjudices provoqués par le passage du cyclone Kenneth aux Comores, la nuit du 24 au 25 avril dernier. Elle parlera d’importants dégâts matériels qui ont affecté de très nombreuses structures sanitaires et scolaires qu’il faut réhabiliter, voire reconstruire et équiper de toute urgence. Elle indique au passage que le pays est très affecté, citant l’habitat, l’agriculture, le réseau de distribution de l’eau et de l’électricité, ainsi que les infrastructures routières et aéroportuaires. « Face à ces défis largement au-dessus de nos ressources, nous lançons aux pays et aux organisations que vous représentez, un appel solennel à la hauteur des urgences identifiées pour un petit Etat insulaire en développement », a-t-elle plaidé.