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A Ngazidja, 30% de la population vaccinée

A Ngazidja, 30% de la population vaccinée

Santé | -   Adabi Soilihi Natidja

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Les autorités de santé de Ngazidja prévoient de renforcer la sensibilisation pour espérer atteindre la cible visée. Lancée la semaine dernière pour une durée de cinq jours, environ 30% de la population a été immunisée, loin de l’objectif de 95%.

 

La Direction régionale de la santé à Ngazidja a convié la presse hier jeudi à son siège, afin de faire le point sur le déroulement de la vaccination anticholérique sur l’île. La directrice régionale de la santé, Siti-Foutoum Sagaf, a déclaré que la campagne avait été lancée la semaine dernière pour une durée de cinq jours. «Cependant, nous avons constaté qu’au cours de ces cinq jours, les personnes vaccinées n’ont même pas atteint la moitié de la cible visée», a-t-elle déploré, indiquant que les autorités de santé espéraient atteindre plus de 95% de la population. «Environ 25% à 30% de la population a adhéré à la vaccination», a-t-elle regretté. Elle a également souligné qu’il était nécessaire de «renforcer la sensibilisation des citoyens par rapport à la prise de ce vaccin, qui se prend par voie orale».


Interrogée sur les raisons du faible engouement pour la vaccination à Ngazidja, la directrice régionale de la santé a cité le «déni de la maladie» comme premier facteur. «Comme vous le savez, à Ngazidja, étant donné qu’il n’y a pas eu de nombreux décès, les citoyens ne croient pas vraiment à la maladie. D’où notre rôle d’intensifier la sensibilisation», a-t-elle expliqué. «À Ndzuani, en revanche, les citoyens s’adonnent à la vaccination, surtout après avoir été témoins de nombreux décès liés au choléra. Là-bas, 3 personnes sur 5 dans une famille ont été atteintes», a ajouté Siti-Foutoum Sagaf.Lors de cette rencontre avec la presse, des cadres de l’Organisation mondiale de la santé, notamment Dr Hissani Abdou Bacar et Dr Sainda Mohamed, ont pris la parole.

Renforcer la sensibilisation

Dans leurs interventions, les spécialistes ont souligné que la vaccination, comme tout autre médicament, peut avoir des effets indésirables. Elles ont rassuré la population que ces effets ne sont pas graves, citant entre autres une diarrhée.De son côté, la responsable en charge du changement social et comportemental au bureau-pays de l’Unicef, Chadya Hamadi, a exhorté les citoyens à respecter les mesures d’hygiène.
Elle a vivement recommandé de se laver les mains régulièrement avec du savon, et de consommer des aliments propres et chauds.


Afin d’espérer vacciner le maximum de personnes, des équipes de la Direction régionale de la santé font le tour des administrations et des banques. Initialement prévue pour cinq jours seulement sur l’ensemble du territoire national, la campagne de vaccination est prolongée jusqu’au 30 juin.

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