Un atelier de formation au profit des membres de l’antenne insulaire de l’Association comorienne contre le cancer chez la femme (Accf), a eu lieu du 6 au 7 mai 2022 à la salle multifonctionnelle de Fomboni. Animée par la présidente de l’association, Zahara Toyb, l’objectif est de former les adhérents sur le cancer gynécologique à savoir le cancer du sein et celui de l’utérus. Pour le docteur Mohamed Ibrahim, gynécologue au Chri de Fomboni “les membres de l’association sont formés sur comment se contrôler. Et surtout ce que l’on doit faire si on constate un problème, pour qu’ils puissent, à leur tour, sensibiliser les habitants sur la maladie ainsi que les dispositions nécessaires à prendre pour éviter d’attraper le cancer”. Le gynécologue affirme que “le problème rencontré est souvent la découverte tardive de cette pathologie. Alors que si elle est détectée tôt la prise en charge serait facile.
Des chiffres en hausse
C’est la raison pour laquelle l’association est venue former les adhérents pour qu’ils aillent sur le terrain sensibiliser les femmes, c’est une campagne de prévention pour réduire les cas de cancer”. Le médecin a aussi évoqué certains facteurs de risque liés au cancer de l’utérus à savoir “le mariage précoce, le fait de débuter l’activité sexuelle à moins de 16 ans, les partenaires multiples et les infections à répétition… “. Pour sa part, Mra-ati Keldi, présidente insulaire de l’Accf a rappelé que le but de l’association est de “lutter contre le cancer gynécologique en sensibilisant les populations”. “Nous voulons mettre une barrière à cette pathologie, car selon les statistiques de 2019-2020, la courbe tend vers le haut. Donc, nous pensons sensibiliser les populations à mieux se contrôler régulièrement et de contacter l’association ou un médecin en cas d’anomalie constatée”. L’on peut noter que les examens de ces pathologies (cancer du sein et de l’utérus) ne sont pas à la portée de tout le monde. Et, avec “Octobre rose” vulgarisé par l’Accf, qui se tient chaque mois d’octobre, le dépistage précoce a permis de sauver des dizaines de femmes et d’encourager d’autres à se faire dépister en massivement.