Le directeur général de la Santé, docteur Saindou Ben Ali Mbae, et la coordinatrice du Projet d’appui à la mise en place de l’Assurance maladie généralisée (Amg), Thouraya Said Abdou, ont convié la presse avant-hier, mercredi 11 juin en fin de journée, pour faire part « des avancées » du projet.A l’occasion, docteur Saindou Ben Ali Mbae parle d’un projet porté par le gouvernement comorien et financé par la France, à travers l’Agence française de développement (Afd), à hauteur de 16 millions d’euros, soit à peu près 8 milliards. Dans ce sens, la loi de finances prévoit depuis 2023, une ligne budgétaire d’1 milliard de francs.
De son côté, la coordinatrice nationale dudit projet, Thouraya Said Abdou, a annoncé qu’une campagne d’affiliation est sur le point d’être lancée au cours de ce mois de juin dans les districts sanitaires concernés par la phase pilote dudit projet. «La campagne d’affiliation qu’on lancera au cours de ce mois de juin consiste à affilier les nombres de ménages concernés par les zones d’expérimentation, car pour cette première phase d’expérimentation, on a prévu de déployer l’Assurance maladie dans 7 districts sanitaires sur l’ensemble du territoire national.
Réduire de 20% les dépenses en santé
A Ngazidja, le projet interviendra à Hamahame-Mbwanku et Mitsamihuli-Mbude. A Mwali, c’est toute l’île qui est concernée et à Ndzuani, dans les districts de Mremani et Domoni», a expliqué Thouraya Said Abdou, avant de préciser que l’extension dudit projet sur l’ensemble du territoire, se fera progressivement.A noter que pour cette phase pilote qui s’étend sur 30 mois, vise à couvrir les 33 mille ménages déjà pré-affiliés et les 40 mille restants, seront affiliés au fur et à mesure. «Cette phase pilote sera au bénéfice de trois catégories de couches sociales. Il s’agit notamment des personnes démunies, des vulnérables et de solvables.
On a mené une enquête et en moyenne, tous ces ménages sont composés de cinq membres de famille. L’enquête prenait en compte les revenus des membres de la famille, le type d’habitation, les métiers exercés par les membres composant ces familles-là pour voir s’ils pourront cotiser», a-t-elle poursuivi. Et Thouraya Said Abdou d’indiquer qu’ils ont eu, dans certains cas, à recenser des familles qui ne pourront pas cotiser. «On les a donc classées dans la catégorie des démunis. Cette couche sociale constitue 1% de la population et c’est le gouvernement qui paiera leurs prises en charge», soutient-elle.
Mettant l’accent sur les objectifs du projet d’appui à l’Assurance maladie généralisée (Amg), la coordinatrice nationale souligne la nécessité de réduire les dépenses exorbitantes en santé. « L’objectif est d’aller jusqu’en 2030 à une couverture sanitaire universelle dans le but de réduire progressivement les dépenses en santé, de 62% (aujourd’hui) à 20% en 2030 et de couvrir tout le territoire de ce projet d’assurance maladie»¸ a-t-elle expliqué.
Pour ce qui est des hôpitaux qu’interviendront dans cette phase d’expérimentation, la coordinatrice dudit projet, Thouraya Said Abdou a expliqué que les bénéficiaires auront à présenter leurs cartes d’affiliation dans les zones citées, les grands hôpitaux (El-Maarouf, l’hôpital de Domoni et Fomboni). Elle a annoncé également que les laboratoires d’analyses privées et les centre d’imageries seront également pris en charge par l’Amg. Pour se faire, une unité nationale est déjà mise en place par le gouvernement pour faciliter la mise en place de l’Agence nationale de l’assurance maladie généralisée.
