À Ndzuani, une série de sessions de formation a été organisée dans le cadre du déploiement de l’assurance maladie généralisée (Amg). Ces rencontres visaient à familiariser les prestataires avec les procédures et outils de prise en charge des patients.La dernière session, consacrée aux pharmacies, s’est tenue vendredi à l’hôtel des îles à Mutsamudu. Elle a réuni une vingtaine de participants, parmi lesquels des pharmaciens, des responsables de laboratoires, des centres d’imagerie ainsi que la Fédération nationale des mutuelles de santé des Comores (Fenamusac).
La formation a porté sur la gestion des médicaments en pharmacie et l’utilisation du logiciel dédié, qui intègre désormais les tarifs appliqués. Du 25 au 27 août, une première session avait ciblé les structures publiques, suivie les 28 et 29 août par une formation à l’intention des prestataires privés. Les discussions ont également abordé la question de la tarification des médicaments entre les secteurs public et privé.
Une couverture progressive sur l’ensemble du territoire
Il a été rappelé que l’Amg prend en charge 80 % des frais, tandis que les 20 % restants, ainsi qu’un éventuel surplus lié à un prix supérieur à celui pratiqué par Ocopharma, sont à la charge du patient. Pour les pharmacies, la principale exigence reste l’inscription du numéro de la fiche de soins sur le bon d’achat. Quant aux laboratoires, la procédure se limite à cocher les analyses effectuées. Sur l’île de Ndzuani, l’Amg couvre déjà plusieurs zones, dont Nyumakele et l’axe Domoni–Koni. Les structures partenaires incluent le centre hospitalier de référence de Hombo, le centre médical urbain de Mutsamudu, l’hôpital de Bambao Mtsanga ainsi que le service de santé militaire.
Selon le docteur Fahad Lahadi Ahmada, responsable des achats des soins, des risques maladie et du conventionnement, le dispositif sera progressivement étendu à l’ensemble du pays. «Le projet repose sur deux ambitions. D’une part, l’assurance maladie obligatoire qui doit permettre à chaque citoyen d’accéder aux soins, et d’autre part, l’assurance maladie sociale qui vise à réduire les inégalités», a-t-il expliqué. «Nous formons actuellement les hôpitaux et les prestataires du secteur privé qui vont accompagner les patients avec l’Amg», a ajouté le responsable.