Ce premier comité de pilotage co-présidé par la ministre de la Santé et l’ambassadrice de France en Union des Comores, a pour objectif de marquer le démarrage officiel du projet, mettre en avant les enjeux autour de l’assurance maladie généralisée (Amg) et valider sa première programmation opérationnelle pour les six prochains mois. Le comité de pilotage a pour rôle de superviser l’ensemble des progrès et des résultats du projet, discuter des principaux problèmes rencontrés dans sa mise en œuvre, examiner et approuver les orientations stratégiques du projet, les plans d’action et budget, les rapports d’activités, la revue des études, les audits et les évaluations.
Pour la ministre de la Santé, Loub Yacout Zaïdou, l’Union des Comores a engagé, ces dernières années, «des réformes considérables» au niveau du secteur sanitaire. Toutefois, si l’accessibilité géographique est nettement améliorée, il n’en demeure pas moins que l’accès financier aux soins de santé de qualité reste toujours «une préoccupation quotidienne de la population».
Ce constat a encouragé les autorités nationales à adopter dans la stratégie nationale de développement «faire progresser la couverture sanitaire universelle». Elle va, cependant, préciser que «l’assurance maladie généralisée est retenue comme priorité nationale et inscrite dans tous les documents stratégiques du pays. Le but de la couverture universelle en matière de santé est de faire en sorte que tous les individus aient accès aux services de santé sans encourir de difficultés financières sachant que chaque année, un certain nombre de personnes renoncent à se soigner et d’autres sombrent dans la pauvreté pour avoir effectué des dépenses catastrophiques en santé».
Plan de développement France-Comores
Pour sa part, l’ambassadrice de France en Union des Comores, Jacqueline Bassa-Mazzoni déclare que «la France œuvre aux côté de l’Union des Comores pour l’amélioration des conditions de vie des populations à travers le programme Pasco qui est à sa troisième et dernière phase. Ce projet a bénéficié de vingt-cinq millions d’euros de financements cumulés aux cours des douze dernières années».
Pour la diplomate française, dans la continuité de ce programme, les deux pays se sont engagés depuis juillet 2019 à mettre en œuvre le Plan de développement France-Comores doté d’une enveloppe de 150 millions d’euros. «Ce plan a pour ambition d’accompagner le développement harmonieux des îles (…), la santé est l’une des priorités de notre Pdfc, car nous souhaitons que le meilleur dans ce domaine puisse profiter à tous, évitant ainsi de quitter les Comores pour aller se faire soigner ailleurs. 44 millions d’euros, soit le tiers du Pdfc sont consacrés à la santé».
Jacqueline Bassa-Mazzoni a ajouté que l’actuel projet, spécifiquement dédié à l’appui à la mise en œuvre de l’Amg, financé à hauteur de 16 millions d’euros par le gouvernement français, représente «un vrai projet de société». Pour sa part, la cheffe du projet, Pasco Ania Mohamed Issa dans sa présentation sur l’Amg aux Comores, indique que les plans nationaux ciblent des pathologies infectieuses et une évacuation dans certains pays. «L’Amg permet de réduire le paiement direct et le renoncement aux soins. Ce projet de 16 millions d’euros sur une période de cinq ans (2020-2025) soutient une politique publique qui doit s’inscrire dans le long terme et vise des financements d’un processus de projet de société», avance-t-elle.
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