L’Union des Comores, à l’instar des autres pays, a célébré la journée mondiale de la santé hier 7 avril. Une cérémonie a eu lieu au ministère de la Santé. Cette année, le thème retenu est “Notre planète, notre santé”. Ce thème est, selon le représentant de l’Oms, Dr Diarra Abdoulaye, un rappel opportun du “lien inextricable” qui existe entre la planète et la santé au moment où la charge épidémiologique due aux maladies non transmissibles et infectieuses est en augmentation tout comme l’incidence des problèmes liés au climat.
Dr Diarra Abdoulaye, lisant le message de la directrice régionale de l’Oms Dr Moeti Matshidiso, a fait savoir que “les changements climatiques affectent la qualité de l’air et de l’eau, tout comme la sécurité alimentaire, l’habitat et les établissements. Les statistiques révèlent que les maladies non transmissibles représentent une proportion croissante de la charge de morbidité en Afrique”. Et de poursuivre que “l’Oms estime plus de 13 millions de décès qui surviennent chaque année dans le monde sont dus à des causes environnementales évitables telles que la crise climatique”.
Il indiquera qu’”au cours des deux dernières décennies, la majorité des événements de santé publique étaient liés au climat, qu’il s’agisse de maladies transmises des animaux aux humains, par des vecteurs ou par l’eau ou encore de catastrophes naturelles comme les maladies diarrhéiques constituant la troisième cause de morbidité et de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans en Afrique”.
Préserver la planète
De son côté, la ministre de la Santé, Loub Yacout Zaidou, a ajouté que plus de 90% de personnes respirent un air pollué résultant de la combustion des fossiles. S’agissant des moyens pour éviter de telles situations, la ministre de la Santé a informé que “le pays pense élaborer et mettre en œuvre des politiques et des programmes en matière de santé et environnement, une assurance maladie généralisée, la réduction des risques environnementaux et de gestion des catastrophes naturelles”.Toujours selon elle, “pour mieux préserver la planète et assurer la santé humaine, les petits Etats insulaires comme l’Union des Comores, ayant un risque élevé de changement climatique et de catastrophes naturelles, doivent agir sur les facteurs facilitant la réalisation de dividende démographique comme l’éducation, la promotion de l’emploi des jeunes, la gestion des déchets et l’approvisionnement en eau potable”.
Le représentant de l’Oms a procédé à une remise d’équipements médicaux au ministère de la Santé dans le cadre du plan de riposte de la pandémie. L’Oms a également remis un chèque de 42 millions de francs comoriens à quatre associations comoriennes qui œuvrent pour la promotion de la santé dans le cadre du partenariat de l’Oms et des organisations de la société civile. Il s’agit de l’association comorienne contre le cancer chez la femme (Accf), Adde(action pour le développement durable et l’environnement), l’association Sitara et Caritas Comores.
