La campagne de vaccination contre la Covid-19 a été lancée depuis moins de deux semaines. Le ministère de la Santé compte à ce jour 13 440 personnes vaccinées sur l’ensemble des trois îles. Cette vaccination laisse planer des incompréhensions et soulève de nombreuses questions notamment sur les effets secondaires et les personnes cibles.
Les bénéficiaires de cette première campagne de vaccination restent les mêmes que ceux annoncés dès le début de la campagne. Il s’agit pour les autorités sanitaires de pouvoir vacciner ceux qui sont au front et qui sont potentiellement exposés au virus. «Comme je l’avais précisé après l’interministériel, la vaccin n’est pas accessible à tout le monde, les premiers sur la liste sont les enseignants, le personnel soignant, les militaires, les personnes âgées de plus de 60 ans ainsi que les personnes présentant des comorbidités», a rappelé hier, à Al-watwan, la ministre de la Santé, Loub Yacout Zaidou.
Délai prolongé
À Ndzuani, malgré la réticence des enseignants, 3 450 personnes se sont déjà fait vacciner sur l’ensemble des vingt-deux sites opérationnels sur l’île. On compte 6 276 personnes à Ngazidja dans les trente-deux sites actifs et 3 714 à Mwali dans les neuf sites, selon le bulletin de santé du lundi 19 avril. La mobilisation est toujours notée dans certaines régions même si certains boudent encore les sites de vaccination pour diverses raisons.
«Cette première campagne est basée que sur le vaccin Sinopharm. Les procédures pour l’AstraZeneca n’ont pas débuté. Vous n’aurez partout dans nos sites que du Sinopharm», confirme Loub Yacout Zaidou. La première campagne a une cible définie. «C’est du fake news, la vaccination est basée sur des personnes précises et non à tous ceux qui le souhaitent. On n’a pas assez de doses pour vacciner 60% de la population», affirme la ministre de la Santé.
Quant à la possibilité d’élargir la liste des personnes visées, cela pourrait être envisageable si la cible souhaitée est vaccinée. «Ce qui est quasiment impossible», d’après la ministre Loub Yacout Zaidou. Toutefois, le temps de dix jours prévu pour mener la campagne sera, selon la ministre, prolongé pour pouvoir atteindre les objectifs chiffrés de cette première campagne de vaccination.
Nourina Abdoul-Djabar