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Campagne de vaccination I  Le protocole pas totalement suivi à la lettre 

Campagne de vaccination I  Le protocole pas totalement suivi à la lettre 

Santé | -

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Le vaccin était ouvert à tous ceux qui le souhaitent, pas de tranche d’âge appliquée, contrairement à ce qui a été initialement annoncé par les autorités sanitaires.

 

La première phase de la campagne de vaccination, lancée le 10 avril, a pris fin lundi, sur l’ensemble du territoire. À Mwali, la clôture a eu lieu le samedi 24 avril. Malgré la satisfaction mentionnée par le coordinateur insulaire, Dr Abdoulaziz Hassanaly, l’on aurait constaté que le protocole de vaccination mis en place n’a pas été suivi à la lettre. Plusieurs personnes, ne faisant pas partie de la population cible, a été vaccinée. On note également que les consultations concernant la tension artérielle et la température qui devraient être faites avant le vaccin n’ont pas été faites pour plusieurs personnes. «Je n’ai subi aucun contrôle de ma tension artérielle ni de ma température. Seulement les agents vaccinateurs m’ont posé des questions du genre, de quoi je souffre comme maladie ? Et quels sont les médicaments qui ne vont pas avec mon corps», confie Salim Sidi, parmi les vaccinés.


Pour d’autres, aucune consultation n’a été faite, rien. Aucune question ne leur a pas été demandée. «Quand je suis arrivée sur place, on m’a posé aucune question. Après l’injection, j’ai demandé si c’était normal qu’on ne m’est pas contrôlée la tension artérielle, ni le taux de glycémie, sachant que je suis une personne qui présentent des comorbidités», affirme Echat Said Mohamed.Dans la capitale, Moroni, plus de la vaccination ciblée, les personnes ayant manifesté le souhait ont été vaccinées. Mais comme à Mwali, certaines personnes n’ont pas été contrôlées.Selon Houssein Madi, un agent de la Sonede, accompagné de ces 4 collègues du bureau, moins de 60 ans, dit avoir «reçu leur première dose de vaccin sans aucun diagnostic de prévention».

A Ndzuani, des unités mobiles de vaccination se rencontraient dans de nombreux endroits, où les volontaires, sans distinction d’âge, de catégorie professionnelle ou d’état de santé, pouvaient aller se faire tester et vacciner, a confié notre reporter de Ndzuani. «Jusqu’au lundi 26 avril, 15.730 personnes ont reçu la première dose du vaccin Sinopharm contre la Covid-19 à Ndzuani. Parmi les catégories de personnes prioritaires, 59 % du personnel soignant a été vacciné. Chez les corps habillés (militaires, pompiers, policiers, douaniers), le pourcentage est de 55 %, tandis qu’on en est à 69 % chez les enseignants», a indiqué le coordinateur du comité scientifique insulaire de lutte contre la Covid-19, Dr Ansouffoudine Mohamed, ajoutant que 10.337 parmi la catégorie des personnes souffrant de maladies chroniques ont été vaccinées.


On compte également 589 personnes «hors cible» ayant reçu leur première dose de vaccin, selon le coordinateur chargé du comité insulaire de Ndzouani.
Le docteur Ansouffouddine insiste sur la nécessité de «vacciner le maximum de gens possibles pour atteindre l’immunité collective». Cette première phase devait se terminer le jeudi 22 avril, mais elle a été prolongée de 4 jours à Ndzuani. Ces 15.730 vaccins déjà administrés correspondent à 83 % des 18.000 doses fournies dans cette première phase aux autorités sanitaires de l’île de Ndzuani.

Par Nourina Abdoul-Djabar (avec nos correspondants dans les îles)

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