Le Programme national de vaccination (Pev) enregistre une forte baisse du nombre d’enfants à vacciner depuis la déclaration du premiers cas de Covid-19 le 30 avril dernier. Selon les autorités sanitaires, plusieurs parents préfèrent éviter l’hôpital, estimant que leurs enfants courent le risque d’attraper le virus. A cela s’ajoute aux rumeurs selon lesquelles, les vaccins qui se font à “Ngazidja sont des essais cliniques des vaccins fabriqués à l’extérieur”.
Pour démentir ces rumeurs et sensibiliser la population en général et les parents en particulier, les responsables du Programme élargi de vaccination ont organisé une conférence de presse hier dans les locaux du Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp). Et selon la coordinatrice nationale, Nouroulhoudah Youssouf, “le mieux est de balayer d’un revers de la main ces rumeurs et faire vacciner les enfants”.
Elle estime en effet que les enfants âgés de 0 à 12 ans qui ne sont pas vaccinés courent un gros risque d’autant que le vaccin contre le Coronavirus n’existe pas encore. “Normalement, les vaccins destinés à ces enfants-là constituent des mesures préventives contre des maladies telles que la rougeole, le tétanos, la polio, l’hépatite, etc.”.
La coordinatrice du Pev ajoutera les risques qu’encourent les femmes enceintes.
“Je conseillerais à toutes les femmes porteuses de fœtus de se faire vacciner parce que les vaccins les protègent surtout contre le tétanos car ce dernier peut causer la mort de l’enfant si à l’accouchement, un outil non stérilisé est utilisé. D’ailleurs, on retrouve même des sages-femmes qui refusent de faire accoucher les femmes en rupture de vaccination”.
Nouroulhoudah Youssouf lance un appel à toutes les personnes devant se faire vacciner à le faire en vue de se protéger des autres maladies. Elle ajoutera que la Covid-19 est une pandémie comme les autres et qu’il “ne faut pas avoir honte si on est testé positif”.
Adabi Soilihi Natidja (Stagiaire)
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