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Cancer-Octobre rose I L’Accf demande une politique nationale de lutte contre le cancer

Cancer-Octobre rose I L’Accf demande une politique nationale de lutte contre le cancer

Santé | -

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L’Association comorienne de lutte contre le cancer chez la femme (Accf) en partenariat avec le Centre d’imagerie médicale du docteur Soimihi (Cim Comores) a tenu une conférence de presse dans la matinée du samedi 3 octobre dernier au Pnlp. Le but était de sensibiliser les femmes sur l’importance du dépistage afin de prévenir le cancer pour ce mois spécial de la lutte contre le cancer, baptisé “Octobre rose”.

 

Les membres du comité de lutte contre le cancer chez les femmes, très actifs depuis trois ans dans le pays, plus précisément à Ngazidja ont abordé leur programme de ce mois d’octobre au cours de cet échange avec la presse. Caravane, journée sport et causerie sont quelques-unes des activités prévues au mois “d’octobre rose”. Du 10 au 11 octobre, l’accès à la mammographie se fait sous inscription auprès de leurs membres ou sur leur page Facebook (Accf Comores). Les frais des examens ont été revus à la baisse passant de 37500 Kmf à 20000 Kmf au cours de cette période spéciale à Cim-Comores.


Selon un membre du comité, Moinchami Sultan, « l’association a trois objectif : sensibiliser, dialoguer et mobiliser. On espère d’ici la fin de l’année poser nos antennes à Ndzuani et à Mwali. On compte sur les médias pour nous aider à sensibiliser et nous lançons un appel à ceux qui veulent apporter leurs contributions. Certaines femmes ont les moyens de quitter le pays pour suivre un traitement. Et celles qui n’ont pas les moyens, que doivent-elles faire ?».
En 2006, l’Organisation mondiale de la Santé (Oms) a signalé de nombreuses sources de cancer parmi lesquelles les voitures usées qui roulent et augmente le taux de la pollution. D’après la co-fondatrice de l’association, Zahara Abdallah, lors de leur campagne d’information d’octobre rose en 2019, sur 29 femmes qui ont pratiqué une mammographie, 9 ont appris qu’elles étaient en stade avancé. Pour l’année 2020, l’association a enregistré 6 femmes décédées à cause du cancer (5 du sein et 1 autre du col de l’utérus”.


Le plus aberrant, selon la co-fondatrice, « aucune stratégie n’a été mise en place pour la lutte de cette maladie dans le pays. Il n’y a pas de service de cancérologie aux Comores. Aujourd’hui, on parle au nom de la population et on demande à l’état de prendre ses responsabilités », ajoute Zahara Abdallah.
Elle lance ainsi un appel pour que chacun fasse une sensibilisation et en parle à ses proches pour les convaincre d’aller se faire dépister afin de prévenir cette maladie avant qu’elle n’arrive à un stade avancé. Al-watwan reviendra sur des témoignages de personnes touchées par le cancer dans ses prochaines éditions.

Nourina Abdoul-Djabar

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