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Caravane médicale tanzanienne I Un résultat jugé «globalement encourageant»

Caravane médicale tanzanienne I Un résultat jugé «globalement encourageant»

Santé | -   Moinourou Moidjie

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La caravane médicale récemment dirigée par des médecins tanzaniens, en collaboration avec leurs homologues comoriens, visait à améliorer l’accès aux soins pour les populations vulnérables des Comores. Malgré certains soucis organisationnels, le bilan est jugé «encourageant» : 90 % des patients ont bénéficié de soins gratuits et de qualité, selon les parties prenantes.


Cependant, l’absence de certains spécialistes annoncés a réduit l’efficacité de l’événement, laissant plusieurs patients sans prise en charge adaptée. Le chargé de communication du Cnh El-Maarouf, Maarouf Mohamed Bacar, a souligné que «cette initiative illustre l’importance de la coopération régionale en matière de santé et les bénéfices des partenariats, notamment en offrant des soins gratuits aux populations vulnérables ».

Environ « 600 patients par jour»

En effet, la caravane a permis d’alléger le fardeau financier et logistique que représentaient ces soins pour de nombreuses familles. Environ 20% des patients consultés étaient des enfants de moins de 10 ans, et 50% étaient des femmes en âge de procréer. Ces chiffres témoignent de l’impact direct de l’initiative sur les catégories les plus fragiles de la population. Toutefois, certains aspects organisationnels doivent être améliorés pour les futures caravanes. Le manque d’interprètes en swahili et en anglais a ralenti le travail des médecins tanzaniens, et la planification préalable s’est révélée insuffisante.

«Une meilleure anticipation du plan de travail pourrait garantir que tous les patients reçoivent les soins nécessaires dans des conditions optimales», a déclaré Maarouf Mohamed Bacar. Les retards dans l’annonce de l’arrivée des médecins ont également généré des frustrations parmi les patients. Bien que l’équipe ait réussi à consulter environ « 600 patients par jour », des lacunes ont été constatées, notamment pour les personnes souffrant de maladies Orl, faute de spécialistes.


Malgré les efforts des agents du ministère de la Santé pour évaluer les équipements disponibles avant le lancement de la caravane, la décision de ne pas apporter de matériel supplémentaire depuis la Tanzanie a limité les possibilités d’interventions chirurgicales. En conséquence, seules deux opérations et huit prélèvements ont pu être réalisés. Des plaintes ont également été enregistrées concernant la gestion des carnets de santé et le rejet de certains dossiers médicaux sans garantie de suivi, compliquant davantage la situation des patients.


Pour l’avenir, Maarouf Mohamed Bacar se veut optimiste. «Les leçons tirées de cette expérience permettront d’améliorer de façon significative les conditions de travail et l’organisation des prochaines caravanes médicales», espère-t-il. En intégrant ces enseignements, les organisateurs espèrent renforcer l’efficacité de ces initiatives et offrir des soins dans des conditions optimales.

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