Hier mardi, le personnel du centre d’imagerie de l’hôpital El-Maarouf s’est vu refuser l’accès à l’établissement hospitalier national. Ils se sont tous retrouvés devant l’entrée principale de l’établissement, où les vigiles leur ont signifié qu’ils ne pouvaient pas entrer. Les raisons de cette interdiction ? Ils ont délégué Zainoudine Ahamada, un des techniciens, pour obtenir des explications. Selon lui, ils ont entamé leur grève lundi, car ils réclament depuis plus de quatre mois une réunion avec la direction de l’hôpital pour discuter de l’amélioration de leurs conditions de travail. Malheureusement, leur demande est restée sans réponse.
Ce technicien du service d’imagerie a expliqué qu’au 1er septembre, ils avaient envoyé une lettre à l’administration pour l’ informer qu’ils prévoyaient de faire grève pendant 24 heures, notamment le 2 octobre, si aucune réunion n’était organisée d’ici la fin du mois. « Nous n’avons même pas reçu d’accusé de réception de notre courrier », a-t-il regretté. Pendant cette grève, le personnel est convenu de travailler avec un effectif réduit afin de ne pas affecter les patients, se limitant aux cas urgents. Selon notre interlocuteur, lundi, ils ont reçu des menaces selon lesquelles «si nous ne travaillions pas aux heures habituelles, l’accès au centre nous serait interdit, et ils ont tenu parole».
Des conditions techniques adéquates
Le personnel réclame des conditions techniques adéquates pour mener à bien leurs travaux. « Comme vous le savez, le service d’imagerie nécessite différentes techniques. En travaillant avec des rayons X, nous devons disposer d’équipements de protection, ce qui n’est pas le cas. Nous souhaitons également que le personnel soit augmenté pour que chacun puisse travailler dans de bonnes conditions. Nous ne devrions pas travailler avec le même effectif que lorsque nous n’avions qu’un seul appareil », a-t-il souligné.
Les grévistes estiment que la prime de rayonnement de 15.000 francs comoriens n’est pas suffisante, compte tenu des recettes générées par les machines du service, qui s’élèveraient à plus de 20 millions de francs. Ils demandent donc une augmentation de cette prime. A la question de savoir s’ils ont contacté les autorités de santé du pays à ce sujet, le personnel a répondu par la négative, précisant qu’ils n’avaient pas envisagé d’en arriver là.
Contacté hier à trois reprises, le directeur général de l’hôpital El-Maarouf n’a pas décroché le téléphone. (…).
