Le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a présidé la cérémonie d’inauguration du centre d’imagerie médicale de l’hôpital El-Marouf le 7 janvier 2023. La ministre de la Santé Loub Yacout Zaidou, des membres du gouvernement et le directeur général de l’hôpital El-Maarouf Nicolas Moussa M’madi avaient pris part à cette cérémonie tenue dans la matinée à l’hôpital-même. Après avoir exprimé le plaisir qu’il dit éprouver en ce début d’année marqué notamment par ledit événement, Azali Assoumani s’est tout d’abord réjoui de présider cette cérémonie marquant la concrétisation d’un des maillons importants de sa vision d’émergence du pays, ajoutant que tout ce qui se fait ne vise qu’à améliorer les conditions de vie de la population.
«C’est dans ce sens que dès ma prise de fonction, j’ai décidé de renforcer la politique nationale de remise à niveau de notre système de santé», a-t-il formulé.
Et d’énumérer : «cette politique se traduit aujourd’hui par l’évolution positive du chantier de l’hôpital El-Maarouf, la mise en œuvre de nombreux projets visant à réhabiliter, construire ou encore rendre opérationnels les différents hôpitaux du pays avec notamment, l’inauguration récente du pôle mère-enfant à Fomboni, construite par nos frères des Emirats arabes unis et l’arrivée, à Ndzuani, récemment, d’une équipe médicale chinoise, pour renforcer le bon fonctionnement de l’Hôpital de Bambao Mtsanga, construit par nos frères de la République populaire de Chine. Et enfin, par les différentes réformes administratives et réglementaires menées pour améliorer le système de santé publique, car la santé est, et doit rester, avant tout, une des priorités du pays».
«Des coûts acceptables à la population»
Le président de la République a formulé le souhait de voir toutes les parties concernées se mobiliser pour que le centre d’imagerie bénéficie régulièrement de l’entretien nécessaire quotidien et de la protection et la maintenance de ses précieux équipements. «Le centre d’imagerie permettra l’accessibilité des patients à des prestations de qualité et à des coûts acceptables outre les avantages qu’il offre dans la facilitation du diagnostic et l’évaluation de la gravité ou non d’une pathologie», a fait savoir la ministre de la Santé. Et d’indiquer qu’il «s’agit là d’un projet à fort impact social qui vient améliorer la promotion d’une médecine moderne en vue de satisfaire une population de plus en plus exigeante et d’éviter les évacuations sanitaires très onéreuses, parfois injustifiées et le plus souvent risquées».
Toujours selon elle, «l’inauguration de ce centre d’imagerie est une nouvelle page qui s’ouvre dans le diagnostic et la prise en charge des patients. Ce centre d’imagerie médicale est doté d’une technologie de pointe et équipé d’un scanner de 64 barrettes toutes options». Et d’expliquer que «le scanner permettra ainsi d’explorer plusieurs appareils notamment l’abdomen, le thorax et le cerveau. Mais aussi, qu’il joue un rôle déterminant dans le diagnostic étiologique des accidents vasculaires cérébraux ; une pathologie de plus en plus fréquente aux Comores».
Le centre d’imagerie est équipé d’équipements d’une valeur de 1.5 milliard fc, déboursé par le gouvernement comorien. «Il est doté d’une mammographie, pour détecter très précocement le cancer du sein ainsi que les tumeurs de petite taille, non détectables par palpation. D’une colonne d’endoscopie permettant d’explorer l’appareil digestif et de faire des biopsies (examens importants dans le diagnostic des douleurs d’estomac, des crises d’hémorroïdes et les complications qui peuvent en découler), d’un panoramique dentaire permettant de déceler toutes les pathologies bucco-dentaires d’une échographie cardiaque, un appareil incontournable dans le diagnostic des différentes pathologies cardiovasculaires, d’une table de radiographie standard Os – Poumons et 2 appareils d’échographie pouvant servir à la gynécologie obstétrique, à la médecine, à la pédiatrie et à la chirurgie, viennent compléter les équipements de ce centre», a-t-elle énuméré.
A noter que le centre a certes été inauguré mais ne sera pas tout de suite opérationnel. Le médecin chef du service de radiographie, le docteur Antiki Abdou a à cet effet expliqué qu’ils vont actuellement «procéder au réglage de ces appareils pour que le centre puisse ouvrir ses portes d’ici la fin du mois», annonçant «des prix très abordables et accessibles à tous, soit 50% des prix proposés par le centre d’imagerie privé». De son côté, le directeur de l’établissement public, Nicolas Moussa Madi, a salué «le leadership du chef de l’Etat pour l’ouverture de ce centre» rappelant et saluant «le dévouement du personnel de l’hôpital et le corps médical en général lors de la crise Covid19».