Le nouveau directeur général du Centre national hospitalier (Chn El-Maarouf), Assoumani Aboudou, a officiellement pris ses fonctions hier mercredi, au cours d’une cérémonie de passation de fonction organisée à la salle de conférence de l’établissement. Natif d’Iconi ya Bambao, le nouveau patron du principal hôpital de référence du pays arrive du Haut comité de suivi de la conférence des partenaires au développement (Cpad), où il était à la tête du secrétariat exécutif.

Direction bicéphale

A la direction d’El-Maarouf, l’ancien directeur général de l’Union des mutuelles d’épargne et de crédit ya Komor (Meck), rassure qu’il ne sera pas «le seul maître à bord». Car, il compte mettre en place une direction bicéphale où le gestionnaire financier qu’il est, évoluera en binôme avec un professionnel de santé. «Un médecin spécialiste de la maison que vous connaissez beaucoup mieux que moi, l’inconnu qui vous tombe comme un cheveu dans la soupe», précisera-t-il, ajoutant qu’il tâcherait de bien s’informer avant d’agir.

L’ancien commissaire aux Finances, sous Azali 1, dit être conscient de la complexité de ses nouvelles responsabilités, car, d’après-lui, diriger une clinique ou un Centre hospitalier national de référence, appelé demain à être un Centre hospitalier universitaire n’est pas une mince affaire. Mais, il dit être confiant qu’avec la collaboration de tout le personnel sans exception, ils accompliront des grandes choses.

Digitalisation de l’établissement

«J’attends, avec mon binôme, faire de la concertation un de nos leviers de commande car une mission de direction en général et d’un hôpital en particulier, englobe un ensemble de pratiques et de stratégies visant à assurer son bon fonctionnement », a-t-il souligné.M. Aboudou se donne un objectif majeur qui est celui «d’optimiser les ressources disponibles afin de garantir la qualité des soins», dit-il. Parmi les priorités du nouveau patron du lieu compte également digitaliser la gestion de l’établissement qui est, à ses yeux, un élément central. À l’en croire, cette dernière permettra à l’établissement «d’assurer la gestion des dossiers médicaux, la planification des ressources humaines », entre autres. Le tout nouveau directeur compte surtout mettre l’accent sur deux aspects : l’accueil du patient qui doit être, selon-lui, le plus chaleureux possible et cordial ainsi que l’hygiène. «Compte tenu du parcours de mon successeur, il est à la hauteur des exigences de cet établissement et des défis qui s’imposent à nous », a déclaré le directeur sortant, Nicolas M’madi, dans son discours prononcé à l’occasion de la cérémonie de passation qui s’est déroulée en présence du personnel médical de l’établissement et de plusieurs conseillers du président de la République.

Ce Franco-comorien qui vient de passer près de cinq à la tête d’El-Maarouf a remercié le personnel qui a, d’après-lui, travaillé dans des conditions souvent difficiles. Nicolas M’madi a également remercié le président de la République qui, à l’en croire, lui avait témoigné de sa confiance et lui avait régulièrement renouvelé cette confiance en lui assurant son soutien, «sans lequel la poursuite de leurs objectifs n’aurait pas été tout à fait possible », d’après ses propres mots. «Cet hôpital est en transition. Et il y a déjà un certain nombre de services qu’on a pu créer.

Notamment le service biomédical avec plusieurs ingénieurs qui sont présents. Mais également des nouvelles spécialités : la neurochirurgie qui a bien démarré dès 2021. Puis récemment, le service gastro-entérologie », a-t-il cité, en autre autres réalisations. «La nomination d’Assoumani Aboudou n’est pas le fruit du hasard. Car il a su laisser ses empreintes partout où il a eu à assumer une fonction », a déclaré, de son côté, le docteur Tadjiri Ahmada, intervenant au nom du personnel. Ce dermatologue souligne que le choix fait par le chef de l’Etat, en la personne d’Assoumani Aboudou, témoigne de l’importance que le président accorde au développement de l’établissement. «C’est le sens que nous, le personnel de cet hôpital, donne à l’arrivée de ce commis de l’Etat », a-t-il martelé, remerciant dans la foulée, «les efforts déployés par le directeur sortant notamment l’amélioration du plateau technique», entre autres réalisations.