Il y a cinq jours, soit le 30 décembre dernier, l’Association comorienne des donneurs de sang (Acds) a lancé un appel aux personnes de “bonne volonté” à venir en aide aux nécessiteux en donnant leur sang. Un appel qui, au bout de 5 jours, a recueilli 16 poches provenant de donneurs volontaires en plus de donneurs familiaux.
Selon une source du laboratoire du Chn El-Maarouf, la banque de sang dudit laboratoire est en dessous de la moyenne. Selon cette source, samedi dernier, il y avait trois poches du groupe 0, quatre poches pour le groupe Ab, sachant qu’on peut injecter ce nombre à un seul patient.
Quant au groupe A+, il y a cinq jours, il n’y avait que deux poches et pour le B+, il y avait uniquement six poches susceptibles d’être utilisés par un seul patient. Cette banque de sang située au Centre hospitalier national d’El-Maarouf qui alimente tous les hôpitaux de Ngazidja est alimentée par l’Association comorienne des donneurs de sang à travers les collectes qu’elle fait et … les donneurs familiaux.
Le vice-président de l’Acds, Dr Nizar Ahamada Saïd, explique cette pénurie par le faite que l’association n’a pas pu faire les collectes qu’elle fait tous les trois mois. “Ces derniers temps, la demande avait augmenté au niveau des urgences à cause de l’épidémie qui sévissait, en plus des demandes (urgentes) courantes des maternités pour les césariennes.
Après ce constat, l’Acds a fait un appel aux personnes de bonne volonté et au bout de cinq jours, seize donneurs volontaires se sont manifestés pour aider, en plus des donneurs familiaux, qui donnent pour remplacer ce qui était là”, a indiqué le chirurgien.
Dr Nizar Ahamada ajoutera que le laboratoire n’a pas l’autosuffisance qui permet de couvrir les trois mois comme il l’aurait souhaité. Ce qui fait qu’un donneur familial doit obligatoirement donner son sang pour qu’il soit analysé et conservé pour le prochain patient qui sera dans le besoin.
Appel aux dons
Selon ce membre de l’Acds, son association organise des collectes tous les trois mois, et les sponsors habituels sont El-Maarouf, l’Oms et des particuliers qui font des donations.
Il regrette toutefois que la collecte n’ait pu être assurée à temps, que l’Acds n’arrive pas à faire les quatre collectes prévues annuellement, faute de moyens financiers. Dr Nizar raconte que cela fait deux ans que l’Association comorienne des donneurs de sang n’a pas participé à la cérémonie de la célébration de la journée du sang. Et pour cause :
nous dénonçons le fait qu’on injecte près de cinq millions de francs dans des cérémonies alors qu’avec un million, nous pourrions gérer et organiser difficilement trois à quatre collectes par an.
Le vice-président de l’Acds regrette en outre le fait que le gouvernement ne se mette pas en contact avec son association que “pour recueillir les données des collectes faites durant l’année en cours “ et signale que “si ça continue dans ce sens, les autorités vont faire eux-mêmes les calculs car nous ne leur donnerons pas nos données, car ils n’ont jamais cherché à savoir comment nous fonctionnons”.
Dr Nizar a fait savoir que lors des collectes qu’ils font, hormis les consommables, le devis se situe entre cent et cent-cinquante mille francs. L’Acds récolte en moyenne 50 à 60 poches.
“C’est une collecte réussie qui arrive à couvrir deux à trois mois, vu qu’il y a les donneurs qui proviennent de la même famille que les patients” dit-il. Pour pallier à ce problème l’Acds appelle les personnes de bonne volonté à venir en aide au nécessiteux et donner volontairement leur sang.
Outre la pénurie des poches de sang, un des congélateurs utilisés est en panne. L’Acds sollicite les techniciens d’entrer en contact pour le réparer et demande aux personnes bienfaisantes à aider l’asociation pour améliorer les conditions de sécurité de protection des comoriens.