Des agents contractuels du Centre hospitalier national El-Maarouf se sont regroupés dans la matinée d’hier, mardi, dans la cours de l’hôpital pour entamer une grève. Ils réclament le versement des primes exceptionnelles (50% du salaire) promises par le gouvernement et dont une partie du personnel hospitalier en a déjà bénéficié.
«Les contractuels d’El-Maarouf n’ont toujours pas reçu les primes», ont souligné les grévistes pour justifier leur mouvement. Le versement de ces primes est au cœur de nombreuses controverses puisque «les contractuels ne figuraient pas sur la liste des bénéficiaires, à la lecture du décret signé par le chef de l’Etat». Mais «le gouvernement avait envisagé de les primer à titre symbolique» en raison de leurs efforts déployés pendant cette période de crise sanitaire. «Les contractuels auront ces primes à titre symbolique, c’est en cours», a-t-on appris hier en fin d’après-midi de sources proches du dossier.
Ils avaient déposé un préavis de grève, il y a deux semaines. «Jusqu’au jour d’aujourd’hui, nous n’avons eu aucune réponse de la part des responsables», a fait savoir une des grévistes, Rahamata Said. Cette pédiatre a lancé un appel aux 400 contractuels du Centre hospitalier national à s’unir pour faire valoir leurs droits «Je suis très inquiète car, nous les contractuels, faisons presque la moitié du personnel de l’hôpital, et moins de 50% seulement respectent ce mot d’ordre de grève», s’est-elle alarmée.
Elle a, par la suite, rappelé que certains agents des services du Chn et du Centre hospitalier régional insulaire de Samba ont reçu des primes pour leur engagement au service de la nation. Toutefois, selon elle, l’ensemble des personnels de santé devraient en bénéficier. «Ces primes ont été annoncées par le chef de l’Etat, Azali Assoumani, pour accompagner les efforts et le professionnalisme témoignés par l’ensemble des personnels de santé pour lutter contre la Covid-19», a ajouté la pédiatre.
Hamidou Ali
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