Dans le but de promouvoir la lutte contre l’épidémie de choléra, encore active dans le pays depuis le début de l’année, les autorités comoriennes ont réceptionné le vaccin anticholérique. Ce sont au total 872.301 mille doses, déjà reparties dans les îles. Rencontré dans son bureau hier, le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Aboubacar Said Anli, interrogé sur les moyens de conservation dudit vaccin, a fait savoir que le pays est bien loti en la matière. “Nous disposons largement les capacités de conserver tout type de vaccin pour plusieurs années.
Le vaccin anticholérique est arrivé et stocké dans des conditions optimales”, a-t-il expliqué. Et d’indiquer qu’ils sont en train de régler les derniers préparatifs pouvant leur permettre de lancer la vaccination dans les plus brefs délais. Le secrétaire général du ministère de la Santé a fait savoir que la vaccination prendra 5 jours sur l’ensemble du territoire national et va commencer dans les localités où la situation “reste préoccupante”.
Depuis la déclaration du premier cas du choléra dans le pays le 2 février dernier, les autorités de santé font état de 7945 cas cumulés dont 11 cas importés de la Tanzanie.
Et déplorent 125 décès dont 104 à Ndzuani, 15 à Ngazidja et 6 à Mwali. L’île de Ndzuani ayant enregistré son premier cas à la mi-mars dernier, demeure l’île la plus touchée par le choléra, Cumilant à elle seule, 6855 cas .
Cependant, tenant compte du fait que depuis la vaccination anti-Covid19, des citoyens sont très réticents à l’idée de se vacciner, Dr Aboubacar Said Anli a fait savoir que pour le choléra, le vaccin n’est pas injectable.
Sera-t-il bien accueilli ?
“Ce sont des gouttes qui seront administrées aux individus par voie orale”, a-t-il rassuré, indiquant que chaque individu recevra une seule dose, et par conséquent, “couper la chaîne de transmission”.A Mwali, le coordonnateur de la lutte contre le choléra, docteur Hassanaly Abdoulanziz, a dans un entretien accordé à Al-watwan la semaine dernière, exprimé l’enthousiasme des mohéliens à se faire vacciner.
A Ndzuani par contre, le directeur de l’hôpital de Hombo, docteur Ibrahim Salim explique qu’il faut mettre en place une bonne stratégie pour que les habitants de l’île adhèrent à la vaccination. A Ngazidja, le directeur général de la Santé, Dr Saindou Ben Ali Mbae déclare que la vaccination “sera timide par rapport aux autres îles”.