Le coordinateur insulaire de lutte contre le choléra à Mwali, le docteur Hassanaly Abdoulanziz, a tenu un point de presse à la direction régionale de la Santé le samedi 14 juin dernier, pour informer la population de la campagne de vaccination anticholérique qui sera lancée le vendredi 21 juin prochain, avant de faire le point sur la situation épidémiologique dans l’île. Il a expliqué que l’initiative de vacciner la population vise à la protéger et à réduire la propagation de la maladie.
130 décès dans le pays
Cette campagne s’adresse à tous les habitants de l’île, sans distinction d’âge, afin d’assurer une couverture vaccinale complète. «Si l’on vaccine toute la population de Mwali, des enfants d’un an aux personnes de plus de 100 ans, nous mettrons fin au choléra sur notre île. Et si les autres îles, Ndzuani et Ngazidja, parviennent à faire de même, l’épidémie sera éliminée aux Comores», a expliqué le docteur Abdoulanziz. Il a rassuré la population qu’il ne s’agit que «d’une seule goutte à avaler pour se protéger pendant six mois».
Des équipes de santé seront disponibles pour répondre à toutes les questions des résidents. «Avant le 21 juin, nous procéderons à une sensibilisation auprès des autorités insulaires, notamment le gouverneur, les maires, les chefs de villages, ainsi que les associations et la population en général afin que tous les habitants de l’île participent à cette campagne de vaccination», a-t-il ajouté. Concernant la situation épidémiologique dans le pays, le coordonnateur a rappelé que depuis la déclaration officielle de l’épidémie par le ministère de la Santé en février, plus de 9 000 personnes ont contracté le choléra et 137 sont décédées, soulignant que l’île de Ndzuani est la plus touchée. «Malgré les efforts du gouvernement pour faciliter la prise en charge des patients, l’épidémie persiste et continue de causer des pertes humaines», a-t-il déploré. Il a conclu en exprimant sa gratitude envers les autorités sanitaires et les différents partenaires, dont Compass, l’Oms, l’Unicef, le Croissant-Rouge et Médecins sans frontières (Msf), pour leur soutien dans cette lutte, et en appelant la population à se faire vacciner.
