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Clinique mobile I Une trentaine de patientes examinées à Limbi au démarrage

Clinique mobile I Une trentaine de patientes examinées à Limbi au démarrage

Santé | -   Sardou Moussa

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Limbi n’a pas été choisi au hasard pour cette première sortie, c’est une localité assez difficile d’accès, et où il n’y a aucune infrastructure sanitaire. Pour cette première sortie, la mission était une réussite, une trentaine de patiente a été examiné.

 

La clinique mobile (véhicule médicalisé), qui a été officiellement remise aux autorités comoriennes par l’Unfpa, le 31 janvier dernier à Mutsamudu, a entamé sa première journée de travail hier jeudi, dans le village de Limbi, dans l’est de Ndzuani. A treize heures, un encadreur malgache de l’équipe nous a parlé d’une dizaine de patientes examinées, et de vingt-deux autres en attente. «Pour une première fois, nous pouvons dire que c’est une réussite. Nous ne sous attendions pas à une telle affluence dès ce premier déploiement, c’est donc prometteur», s’est réjoui Rakoto Malala Jean Séraphin. Et après avoir tiré les enseignements de cette première journée, il a estimé qu’»il faut avoir les bonnes informations concernant les sites à travailler… savoir où sont les sites qui nécessitent vraiment l’intervention de la clinique mobile, les endroits où il y a un faible taux de participation en matière de planning familial… Il serait mieux de prioriser ces régions-là», pense-t-il.


Limbi n’a pas été choisi au hasard pour cette première sortie. C’est une localité assez difficile d’accès, et où il n’y a aucune infrastructure sanitaire, comme le regrette Saïd Houmadi Bacar, chef de ce village : «Il n’y a pas poste de santé ici, c’est parmi nos problèmes, au même titre que l’absence d’un collège. Les femmes enceintes comme les collégiens doivent se rendre à Domoni [à cinq ou six kilomètres, avec une route difficilement praticable] pour consulter et apprendre. La clinique mobile est une bonne initiative, mais il serait mieux que l’on nous dote d’un poste de santé, car ce n’est pas tout le temps que cette clinique mobile sera ici».


En attendant la construction d’un poste de santé où les femmes pourront notamment consulter et accoucher tranquillement, l’arrivée du minibus médicalement équipé et avec ses deux sages-femmes mobiles a constitué une première étape de soulagement pour les dizaines de femmes enceintes de ce village, connu pour son exceptionnel taux de fécondité. En effet, sur une dizaine de patientes qui ont été examinées, neuf ont jugé les prestations «satisfaisantes», contre une seule qui s’est dite «insatisfaite», et cela à l’issue d’un bref questionnaire d’évaluation anonyme. «Tout est bien, nous étions bien accueillies et examinées. Je souhaiterais que l’échographie, les visites et les soins soient gratuits car la vie n’est pas facile», a confié Tasnim Hadhari, une patiente, tout en reconnaissant que la prestation qu’elle venait de bénéficier a été tout à fait gratuite.


Il faut rappeler que lors de la remise de la clinique, la ministre de la Santé, Loub-Yakout Attoumane, avait annoncé que toutes les prestations seront gratuites, à l’exception de l’écographie obstétricale, qui aura «un prix symbolique accessible à toutes les couches sociales». Et notons également que ce minibus médicalisé parcourt les villages pour offrir des examens prénataux et de planning familial gratuits aux femmes.
Ce véhicule y était attendu avec intérêt, car ce ne sont pas les patientes qui ont manqué tout au long de la journée.

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