Depuis son ouverture en 2002 à l’île de la Réunion, les Comores abritent pour la troisième fois le colloque après la 5ème édition en 2007 et la 11ème en 2012. Après avoir remercié les hôtes, le président du comité d’organisation du colloque, le Dr Sounhadj Athoumani a indiqué que
ces trois journées de rencontres vont nous permettre d’avoir un aperçu global de la situation dans notre région et les leçons que nous allons apprendre des uns et des autres vont nous permettre d’orienter les interventions afin d’accéder à la prise en charge totale dans l’ensemble de l’océan indien.
Pour sa part, le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani a salué l’engagement et le dévouement du Dr Catherine Gaud, présidente de l’Ong Rive océan indien et co-présidente du colloque dont l’implication personnelle a contribué à sa tenue.
Selon lui, les participants auront l’occasion de se pencher sur la coopération régionale, et indiquer comment sensibiliser et mobiliser les décideurs et les différents acteurs sur la riposte et la prise en charge dans nos pays respectifs.
“Depuis l’apparition du 1er cas en 1988, l’épidémiologie du VIh reste peu active avec une prévalence estimée à moins de 1%. Toutefois, les efforts ne doivent pas être relâchés car le risque subsiste dans notre pays et ce, en raison de la pauvreté, une faible perception du risque, la précocité sexuelle chez les jeunes et une forte discrimination avec les personnes vivant avec le Vih” avance le président qui encourage le dépistage précoce.
Réussite du traitement aux Comores et à la Réunion
Le Dr Catherine Gaud, présidente de l’Ong Rive océan indien a souligné que si l’année dernière le colloque n’a pas été un succès à Madagascar, les organisations comoriennes « sont des miracles ». Elle a remercié à cet effet, les autorités comoriennes d’avoir accepté d’abriter le seizième colloque Vih/Sida 2017.
Catherine Gaud, soutient que notre pays doit être fier car les Comores et la Réunion sont les pays de la région où la réussite du traitement est la meilleure.
De son côté le directeur pays de l’Onusida fait savoir que son organisme s’est donné comme but que d’ici 2021, le Sida ne soit plus un problème de santé publique. Quant au secrétaire général de la Coi Hamada Mmadi Bolero, il plaide pour une implication forte pour que nous
puissions apporter le soutien nécessaire aux quelques 60 000 personnes qui vivent avec cette maladie dans les îles de la région.
Il indique que depuis le début de l’épidémie en 1983, le virus du Sida n’a cessé de se propager, malgré les avancées significatives. “En 2016, un million de personnes sont décédées dans le monde, d’une ou plusieurs causes liées au Vih. On comptait dans la même année 36,5 millions de personnes vivants avec le Vih dont 1,8 millions de nouvelles infections” avance le secrétaire générale de la Coi.
Charifa Saïd Hassane, présidente de Ravane Océan indien estime toutefois qu’il n’ya pas une prise en charge égalitaire au niveau de la région. “Nous enregistrons encore beaucoup de décès dus au dépistage tardif, d’accès au traitement, les insuffisances de traitement pour les infections opportunistes, et autres bilans et analyses spécialisés” dit-elle.
Plusieurs thèmes seront abordés lors des ateliers à savoir les résultats de l’enquête sur la coopération régionale, quel suivi immunitaire et virologique optimal pour suivre l’infection du VIh et les hépatites en 2017 ou encore comment optimiser les traitements des infections opportunistes dans l’océan indien.