Le gouvernement s’est réuni hier mercredi au palais présidentiel de Beit-salam autour du chef de l’Etat, Azali Assoumani pour le traditionnel Conseil des ministres. Son porte-parole et ministre de l’Economie, Houmed M’saidié s’est ensuite présenté devant la presse pour en restituer les points évoqués lors de ce rendez-vous hebdomadaire.
Le ministre a ainsi fait savoir que le gouvernement réfléchit à la façon de sécuriser les sites de pompage d’eau à l’exemple de celui de Vuvuni ya Bambao. Il s’agit selon lui de «clôturer ces lieux qui, jusqu’ici, sont à la portée de tout le monde» et même accessibles aux animaux alors que l’eau en question sert à alimenter la population de plusieurs localités telle que la capitale, Moroni.
«Les sites concernés sont aussi entourés de terrains appartenant à des particuliers ce qui constituerait une autre raison de les sécuriser. L’expropriation de certains terrains, après discussions avec les propriétaires, ne seraient d’ailleurs pas à exclure si cela est nécessaire», nous a-t-il dit.
Autre sujet évoqué : la loi sur les investissements votés en 2019. Cette loi prévoit la mise en place de zones économiques spéciales devant permettre d’exploiter certains secteurs selon les besoins. Un décret est d’ailleurs attendu, lequel devrait permettre d’étudier les zones concernées ainsi que l’usage qui en sera fait.
La santé a aussi été au centre des discussions puisque le paludisme. Malgré le traitement de masse à base d’Artequick et de Primaquine, la maladie est toujours présent dans le pays et revient même en force surtout à Ngazidja où, il faut le dire, les résultats enregistrés ont été moindres, comparés à ceux de Ndzuani et Mwali.
Le ministère de la Santé et la République populaire de Chine ont tablé sur un programme d’un milliard et demi de francs comoriens pour éliminer, d’ici trois ans, le paludisme à Ngazidja.
Eradiquer le paludisme à Ngazidja
Le ministre Houmed M’saidie a ensuite rappelé que «le gouvernement a prévu d’acheter deux-cents mille doses du vaccin Sinopharm et que de son côté la République populaire de Chine en a promis cent mille autres doses au peuple comorien pour lutter contre la Covid-19». Ce sont donc trois-cent mille doses qui sont attendues.
Le porte-parole du gouvernement affirme ainsi qu’avec l’arrivée de ces doses, ce sera 30 à 40% de la population qui sera vaccinée puisque le pays a déjà réceptionné et vacciné la population avec les cent-mille doses reçu également de la Chine il y a quelques mois. «Notre objectif est de faire en sorte que les Comoriens devant être vaccinés le soit d’ici la fin de l’année», assure le porte-parole du gouvernement.