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Coopération régionale en santé I Dix-huit professionnels comoriens partent en stage en Afrique de l’Ouest

Coopération régionale en santé I Dix-huit professionnels comoriens partent en stage en Afrique de l’Ouest

Santé | -   Mairat Ibrahim Msaidie

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Dix-huit professionnels de santé comoriens partent en stage au Sénégal et en Côte d’Ivoire pour renforcer leurs compétences, dans le cadre d’un projet régional soutenu par l’Afd et Expertise France.

 

Une cérémonie officielle s’est tenue le vendredi 13 juin au ministère de la Santé à l’occasion du départ de dix-huit professionnels de santé comoriens pour des stages de perfectionnement au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de Coopération régionale en santé (CoReg), porté par le ministère de la Santé, financé par l’Agence française de développement (Afd) et mis en œuvre par Expertise France. Les bénéficiaires (médecins et personnels paramédicaux) exercent au Centre hospitalier national El-Maarouf, à l’hôpital de Hombo (Ndzuani) et à celui de Fomboni (Mwali).

Durant trois à quatre mois, ils seront formés directement au sein d’établissements médicaux de référence. «Ces stages visent à renforcer les capacités médicales du pays en formant nos équipes au plus près des réalités de terrain», a déclaré le ministre de la Santé, Ahamada Sidi Nahouda. Trois spécialités sont ciblées pour cette première phase : la prise en charge des grands brûlés au Samu d’Abidjan, le traitement du diabète et du pied diabétique à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, ainsi que la pose et l’entretien des fistules artérioveineuses, dans la même université.

Miser sur le capital humain

Le directeur pays d’Expertise France, Laurent Chabrut, a salué la collaboration avec les autorités sanitaires comoriennes pour identifier les priorités de formation. Il a insisté sur la nécessité de miser sur le capital humain. «Les hôpitaux ne fonctionnent pas sans médecins ni infirmiers. Ces stages ont un impact immédiat, contrairement à d’autres projets aux effets plus lents», a-t-il dit. Le ministre a exprimé son souhait de voir ces formations s’étendre à d’autres domaines essentiels comme la cancérologie, la kinésithérapie ou encore la climatologie clinique, en réponse aux évolutions épidémiologiques du pays.

Il a également souligné l’enjeu de réduire les évacuations sanitaires pour des actes médicaux réalisables localement, comme la pose de fistule artérioveineuse.
Le secrétaire général du ministère, le docteur Ben Imane Issa, a remercié les partenaires pour leur soutien. De leur côté, les stagiaires ont exprimé leur gratitude et leur engagement. «Former la matière grise pour offrir des soins de qualité est un geste noble. Nous mesurons pleinement les responsabilités qui nous attendent à notre retour», a déclaré Youssouf Mohamed Youssouf, chirurgien.

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